La perspective d'une augmentation des projets de réduction des émissions en Afrique dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) a été renforcéeà la suite d'un accord entre la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) pour accroître leur collaboration.
La banque de Lomé, au Togo, est le partenaire d'accueil du centre régional de collaboration (RCC), de la CCNUCC ouvert en janvier 2013, en soutien au développement de projets MDP en Afrique de l'ouest. La banque et la CCNUCC ont signé une prolongation de deux ans de son mémorandum d’accord à Bonn, Allemagne, le 13 juillet.
En signant l'extension, la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, et le président de la BOAD Christian Adovelande ont parlé de consolider le renforcement des capacités dans la région, en particulier pour les activités qui favorisent les énergies propres. Ils ont aussi réfléchi à l'utilité du MDP au sein de la réponse internationale au changement climatique.
En décembre de cette année, les pays se réuniront à Paris, en France, dans le but d'adopter un nouvel accord universel sur le changement climatique qui entrera en vigueur en 2020. Ils présentent actuellement leurs plans d'action climat, ou contributions prévues déterminées au niveau national, en amont de ces importantes négociations.
« Les pays africains ont la possibilité d’inclure l'utilisation des mécanismes de marché dans leurs plans, et dans la préparation de ces plans, ils peuvent certainement étudier la façon de tirer parti de la réussite du MDP », a déclaré John Kilani, Directeur du programme des Mécanismes de développement durable de la CCNUCC.
Le RCC de Lomé a été créé pour accroître la participation au MDP en travaillant sur le terrain avec les développeurs de projets et les organisations pour consolider les capacités locales et éliminer les obstacles à l'élaboration de projets, notamment en facilitant l'accès au financement.
« Le RCC de Lomé a non seulement été le centre régional pionnier, mais a continué de donner le ton à tous les autres RCC », a déclaré M. Kilani. « Le président devrait être félicité pour sa vision à la tête de la Banque dans ce partenariat fructueux avec la CCNUCC ».
Depuis le lancement du RCC de Lomé, trois autres centres ont été ouverts, à Kampala, en Ouganda; à Saint-Georges, à Grenade; et à Bogotá, en Colombie. Un RCC supplémentaire est à l'étude en Asie. Ils travaillent tous dans le but d’aider les régions sous-représentées à développer leur potentiel d’utilisation du MDP par le renforcement des capacités et la réduction des risques pour les investisseurs.