Faire le pivot vers la mise en œuvre

Bien entendu, les engagements en faveur du climat ne valent pas le papier sur lequel ils sont écrits s'ils ne sont pas traduits en actions concrètes.

C'est pourquoi la COP 27 devait être placée sous le signe de la « mise en œuvre ».

Le jour de l'ouverture de la conférence, le secrétaire exécutif d’ONU Climat, Simon Stiell, a appelé à « aligner chaque parcelle de l'activité humaine » sur l'objectif de 1,5 °C, déclarant : Paris nous a donné l'accord, Katowice et Glasgow nous ont donné le plan, Charm el-Cheikh nous fait passer à la mise en œuvre.

Mais que signifie ce passage à la mise en œuvre et à quoi cela ressemblera-t-il ?

Pour commencer, l'ensemble des décisions adoptées lors de la COP 27 est fortement axé sur la mise en œuvre : elles visent à renforcer les mesures prises par les pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s'adapter aux conséquences inévitables du changement climatique, ainsi qu'à stimuler le soutien financier, technologique et le renforcement des capacités dont ont besoin les pays en développement.

Les nations ont notamment décidé de rendre ambitieuse, juste et équitable la transition vers un développement à faibles émissions et résilient au changement climatique. Elles ont fait un pas de plus lors de la COP27 en décidant d'établir un programme de travail sur la "transition juste", qui devrait s'appuyer sur les travaux visant à renforcer d'urgence l'ambition et la mise en œuvre des mesures d'atténuation, et les compléter.

L'Accord de Paris appelle les signataires à prendre en compte « les impératifs d'une transition juste de la population active et la création d'un travail décent et d'emplois de qualité conformément aux priorités de développement définies au niveau national. » Cela signifie qu'une transition juste n'est pas un ensemble de règles fixes, « mais une vision et un processus fondés sur le dialogue et un programme partagé par les travailleurs, l'industrie et les gouvernements, qui doivent être négociés et mis en œuvre dans leurs contextes géographiques, politiques, culturels et sociaux », selon l'Institut international du développement durable.

S'agissant de l'année à venir, M. Stiell a déclaré qu’ONU Climat aidera les parties et les futures présidences de la COP à naviguer sur la voie de la nouvelle phase de mise en œuvre.

Le cœur de la mise en œuvre est le suivant : tout le monde, partout dans le monde, chaque jour, fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire face à la crise climatique, a déclaré M. Stiell.

 

 

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