Les nouvelles Semaines du climat visent à accélérer le passage de l’ambition à la mise en œuvre
21 mai 2025
Discours de l’ONU Changements Climatiques
Simon Stiell delivers opening remarks at the first Climate Week of 2025
Credit: Antonio Pérez

Le texte ci-dessous est une traduction en français des remarques de Simon Stiell, Secrétaire exécutif d’ONU Climat, lors de la cérémonie d’ouverture de la première Semaine du climat de cette année, organisée dans la ville de Panama, Panama, le 21 mai 2025.
 

Excellences,

Honorables Ministres,

Collègues, chers amis,

J’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à la première de nos Semaines du climat, dans leur nouveau format.

Et quel lieu opportun pour commencer.

Un pays au bilan carbone négatif.

Un pays où plus de 65% des terres sont boisées.

Et un pays dont le leadership en matière de climat, de nature et de développement durable est un exemple pour le monde entier.

Je vous remercie, Monsieur le Ministre Navarro et le Gouvernement du Panama, pour votre vision, votre partenariat et votre très chaleureuse hospitalité. Merci.

Chers amis,

Cette Semaine du climat marque un nouveau chapitre, dans la manière dont nous nous réunissons et dans ce que nous voulons atteindre ensemble.

Nous avons entendu les préoccupations selon lesquelles les Semaines du climat risquaient d’être déconnectées du processus intergouvernemental.

Des conversations précieuses, certes, mais trop souvent éloignées de la salle des machines pour la mise en œuvre de l’action climatique.

Cette semaine, nous changeons cela.

Les Semaines du climat repensées ont un objectif clair et vital : accélérer le passage de l’ambition à la mise en œuvre et faire en sorte que les progrès dans l’économie réelle soient au cœur des progrès climatiques.

Nous sommes motivés par le besoin urgent d’obtenir des résultats concrets, plus rapidement et à plus grande échelle, et de nous aligner encore plus étroitement sur le travail que les Parties ont mandaté dans le cadre de l’Accord de Paris.

Nous les avons construites autour de quatre priorités essentielles :

Premièrement, l’efficacité : regrouper les événements mandatés pour économiser du temps, des coûts et du carbone.

Deuxièmement, la mise en œuvre : faire de la place pour faire avancer des solutions concrètes et réelles.

Troisièmement, l’inclusivité : garantir un espace pour des perspectives diverses.

Et quatrièmement, l’élan : créer des étapes stratégiques entre les sessions de négociation afin d’accélérer l’action.

Au cœur de la Semaine du climat se trouve le nouveau Forum sur la mise en œuvre, une plateforme inédite réunissant les gouvernements, les banques multilatérales de développement, les investisseurs, les entreprises, la société civile et les peuples autochtones afin d’obtenir des progrès dans trois domaines essentiels : le financement, la technologie et les marchés du carbone.

Car soyons clairs : chaque plan national pour le climat, qu’il s’agisse d’une CDN ou d’un plan national d’adaptation, et chaque objectif qu’il contient dépendra d’idées audacieuses, des personnes présentes dans cette salle, ainsi que de personnes comme vous, qui passent à l’action. Qui déploient des solutions à grande échelle.

Dans le cadre du Forum sur la mise en œuvre, nous lancerons le Prix de l’IA pour l’action climatique, un véritable effort pour accélérer l’action climatique grâce au pouvoir des personnes et de la technologie, en soutenant des idées audacieuses en matière d’adaptation et d’atténuation.

Car face à l’urgence climatique, rien ne remplace l’action.

Et nous avons fait de réels progrès.

Grâce à ces progrès et au travail sans relâche des Parties, le monde n’est plus sur la voie d’un réchauffement de 5 °C.

Cela aurait été une condamnation à mort pour de vastes régions de la planète.

Mais nous nous dirigeons toujours vers 2,7 °C.

Ce n’est pas synonyme de sécurité : c’est encore catastrophique.

Pour rectifier le tir, nous devons nous atteler à la tâche dès maintenant.

C’est précisément l’objectif de ces nouvelles Semaines du climat : concentrer nos efforts, réduire les doubles emplois, obtenir plus d’impact pour chaque heure et chaque dollar dépensé.

Et faire face aux vents contraires politiques d’aujourd’hui.

Le système des Nations Unies est confronté à des vents contraires, qu’il s’agisse du resserrement budgétaire ou d’un certain scepticisme à l’égard de la coopération internationale.

Notre réponse doit donc être catégorique : nous devons faire plus ; plus d’efficacité, plus d’impact et plus d’intégration. Montrer une valeur réelle.

C’est ce que représente cette Semaine du climat.

C’est un signal de notre intention collective de veiller à ce que chaque conversation, chaque dollar, chaque partenariat nous rapproche de 1,5 degré et d’une plus grande résilience climatique.

Je tiens à remercier une nouvelle fois le Ministre Navarro et le Gouvernement du Panama pour leur excellente coopération et collaboration, ainsi que mon Adjointe, chère Noura, et l’équipe dévouée du secrétariat, qui ont travaillé sans relâche au cours des derniers mois et des dernières semaines pour structurer et organiser cette première édition des nouvelles Semaines du climat.

Chers amis, permettez-moi de conclure par ceci :

Si nous voulons conserver et renforcer la confiance dans le processus climatique mondial, nous devons montrer que nos promesses se concrétisent en actions.

Nous devons montrer que le multilatéralisme fonctionne.

Nous devons montrer que l’action climatique est efficace.

Pour ce faire, nous devons dépasser l’état d’esprit propre aux réunions, et accélérer le mouvement pour la mise en œuvre.

Cette semaine, saisissons l’occasion de transformer les Semaines du climat, d’espaces de dialogue en plateformes de mise en œuvre.

Je vous remercie.