Les peoples autochtones ont davantage voix au chapitre dans l’action climatique
2 juillet 2019
Article
Indigenous peoples
Credit: Elsie Assogba and Giacomo Pirozzi/UNDP Benin

ONU Changements climatiques, 2 juillet 2019 - Les peuples autochtones et les gouvernements ont travaillé côte à côte pour lancer un partenariat fructueux lors de la réunion inaugurale du Groupe de travail sur la facilitation (FWG, GTF) de la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones (LCIPP, PCLPA) à Bonn, en Allemagne, du 14 au 16 juin, et ont établi un plan de travail initial de deux ans.

Les communautés locales et les peuples autochtones sont touchés de manière disproportionnée par les effets des changements climatiques parce qu'ils dépendent d'écosystèmes fragiles pour assurer leur subsistance, mais ils détiennent également un grand nombre des solutions à la crise des changements climatiques. Malgré cela, les peuples autochtones ont toujours été en marge des processus internationaux officiels de lutte contre les changements climatiques.

Cette dynamique a commencé à évoluer avec la création de la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones en 2015 lors de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP21) et la création du groupe de travail à la fin de l'année dernière, donnant ainsi aux peuples autochtones une voix aux côtés des gouvernements et leur permettant de participer plus efficacement au processus de la CCNUCC, en s’appuyant sur leurs connaissances traditionnelles pour des mesures climatiques ambitieuses.

LCIPP

S'exprimant à l'ouverture de la première réunion du groupe, qui s'est tenue pendant la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques en juin à Bonn (Allemagne), Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la CCNUCC, a déclaré : « Ce groupe représente, à bien des égards, les espoirs et les aspirations des communautés autochtones et locales du monde entier en matière de climat. »

Il existe déjà de nombreux exemples des avantages des savoirs autochtones et traditionnels dans le contexte du changement climatique, notamment leur utilisation dans les systèmes d'alerte rapide pour la réduction des risques de catastrophe.

Lors de la réunion, les membres ont rédigé un plan de travail initial de deux ans (2020-2021). Celui-ci sera examiné par l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) de la CCNUCC lors de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques COP25 à Santiago du Chili en décembre prochain.

Au cours de la réunion inaugurale de trois jours à Bonn, les membres ont élu les premiers coprésidents du groupe de travail sur la facilitation (FWG) : Pasang Dolma Sherpa et Majid Shafiepour ainsi que les vice-présidents : Rodion Sulyandziga et Elvira Gutiérrez Barrón. Les coprésidents et les vice-présidents représentent un équilibre historique entre les peuples autochtones et les Parties.

Plus d'informations sur l’amélioration de la participation et de la collaboration au SB50

Outre la réunion du FWG, de nombreuses autres manifestations ont eu lieu dans le cadre de la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones pendant les sessions du SB50, notamment le troisième atelier thématique du LCIPP, qui a mis l’accent sur l’accroissement de la participation des communautés locales, en plus des peuples autochtones, au LCIPP. A l'heure actuelle, la moitié des 14 membres du Groupe de travail sont des représentants des Parties et l'autre moitié des peuples autochtones. L'affiliation de représentants des communautés locales sera examinée en 2021.

Trois dialogues ont fait partie des autres événements liés à la LCIPP qui se sont tenus à Bonn, offrant de ce fait de nombreuses possibilités de collaboration autour du partage des connaissances et du travail avec les partenaires dans le cadre du processus de la CCNUCC et au-delà.