Le secteur des télécommunications s'accorde sur la voie du zéro émission
2 mars 2020
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Credit: albertoadan/Pixabay

ONU Changements climatiques Infos, 2 mars 2020 - Le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) fait un pas en avant historique dans la lutte contre les changements climatiques avec la publication de la toute première étude scientifique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des télécommunications.

Un nouvel objectif scientifique pour l'industrie comprend des trajectoires de réduction des émissions pour les opérateurs de téléphonie mobile, fixe et de centres de données afin d'atteindre l'objectif ambitieux de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, conçu pour réduire considérablement les risques et les effets du changement climatique.

"L'accord historique d'aujourd'hui souligne la manière dont le secteur des TIC prend des mesures urgentes et sans précédent en réponse à l'urgence climatique", a déclaré Mats Granryd, directeur général de la GSM Association (GSMA).

"L'industrie de la téléphonie mobile est l'un des premiers grands secteurs au monde à fixer volontairement un objectif scientifique pour la réduction des émissions. Notre secteur constituera l'épine dorsale de la future économie mondiale et a un rôle unique à jouer pour atteindre une économie nette zéro. Un monde décarbonisé sera un monde numérique, nous devons donc faire preuve de leadership et prendre la responsabilité de mener une action positive en faveur du climat".

Cette mesure soutient l'engagement de la GSMA - qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile du monde entier - à aider l'industrie de la téléphonie mobile à atteindre un niveau net d'émissions de carbone zéro d'ici 2050.

29 groupes d'opérateurs représentant 30% des connexions mobiles mondiales sont déjà engagés à atteindre des objectifs scientifiques et de nombreux autres pourront désormais fixer des objectifs en appliquant les recommandations publiées aujourd'hui.

La GSMA a également mis à disposition un ensemble de ressources sur le climat à l'intention des opérateurs, qui comprend des conseils aux entreprises pour la fixation d'objectifs fondés sur des données scientifiques.

Les énergies renouvelables au service de la réduction des émissions

Un objectif scientifique fixe les réductions de la trajectoire des émissions sur la décennie (2020-2030) pour chaque sous-secteur des TIC. Par exemple, les opérateurs de réseaux mobiles qui adoptent l'objectifsont tenus de réduire leurs émissions d'au moins 45 % sur cette période.

Le passage à l'électricité renouvelable et à faible teneur en carbone devrait représenter la majeure partie des réductions sur cette période, parallèlement aux efforts déployés par les opérateurs pour améliorer leur efficacité énergétique. L'accès aux énergies renouvelables, qui peut varier considérablement en fonction de la situation géographique d'un opérateur, est donc un facteur clé qui détermine la capacité d'un opérateur à atteindre ses objectifs.

L'industrie de la téléphonie mobile fait preuve de leadership en matière de lutte contre le changement climatique

L'annonce d'aujourd'hui fait partie de la feuille de route de la GSMA pour l'action climatique dans l'industrie mobile, qui a déjà vu des opérateurs divulguer leurs impacts climatiques et leurs émissions via le système de divulgation mondial CDP, reconnu au niveau international.

L'industrie s'est également engagée à faire progresser les innovations en matière de technologie mobile dans des domaines tels que les grandes données et l'IdO, qui peuvent permettre de mettre en place des solutions efficaces sur le plan énergétique dans de nombreux secteurs, notamment les transports, l'agriculture, le bâtiment et l'énergie. Un rapport récent produit par la GSMA et le Carbon Trust a calculé que l'utilisation de la technologie mobile a permis de réduire les émissions mondiales d'environ 2 135 millions de tonnes de CO2 en 2018, soit près de dix fois plus que l'empreinte carbone mondiale de l'industrie mobile elle-même.

Pour lire le communiqué de presse correspondant en anglais, cliquez ici.