Le GIEC met à jour sa méthodologie pour les inventaires de gaz à effet de serre
14 mai 2019
Article
49th session of the IPCC
Credit: IPCC
The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) released on Monday an update to its methodology used by governments to estimate their greenhouse gas emissions and removals.

ONU Changements climatiques Infos, 14 mai 2019 - Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié lundi une mise à jour de sa méthodologie utilisée par les gouvernements pour estimer leurs émissions et absorptions de gaz à effet de serre.

Les gouvernements sont tenus de communiquer leurs inventaires nationaux de gaz à effet de serre – c’est-à-dire les estimations relatives aux émissions et absorptions de gaz à effet de serre - à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette obligation leur incombe également aux termes du Protocole de Kyoto et l'Accord de Paris.

La révision des méthodes du GIEC permet de renforcer la transparence et le processus de notification en garantissant que les modalités d’établissement de ces inventaires sont fondées sur les résultats scientifiques les plus récents.

Intitulé Révision 2019 des Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (Révision 2019) ce nouveau rapport a été élaboré par l’Équipe spéciale du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (TFI). Le Groupe d’experts a adopté le chapitre de présentation générale et donné son aval au corps du rapport à l’occasion de sa session plénière, tenue dans la ville japonaise de Kyoto.

« La Révision 2019 représente une base scientifique solide et actualisée pour l’établissement et l’amélioration continue des inventaires nationaux de gaz à effet de serre », a indiqué Kiyoto Tanabe, co-président de l’Équipe spéciale du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

La Révision 2019 présente des méthodes supplémentaires pour évaluer les sources d’émission de gaz à effet de serre et les puits qui absorbent ces gaz. Elle porte également sur les lacunes scientifiques qui avaient été recensées, les nouvelles technologies et les nouveaux processus de production, ainsi que les sources et puits qui ne figuraient pas dans les Lignes directrices 2006.

Y figurent également des valeurs actualisées de certains coefficients d’émission utilisés pour établir une corrélation entre l’émission d’un gaz à effet de serre par une source donnée et l’ampleur de l’activité responsable de l’émission. Ces mises à jour ont été effectuées pour les valeurs qui, selon l’analyse des auteurs, se démarquaient nettement de celles présentées dans les Lignes directrices 2006.

Plus de 280 scientifiques et experts ont participé à l’élaboration de la Révision 2019 et profondément remanié les lignes directrices et les méthodes dans quatre secteurs : énergie; processus industriels et utilisation des produits; agriculture, foresterie et autres modes d’utilisation des terres; et déchets.

« Nos auteurs ont étudié un grand nombre de méthodes d’inventaire et les ont actualisées lorsque les progrès scientifiques et les nouvelles connaissances le rendaient nécessaire, conformément à la décision du GIEC », a précisé Eduardo Calvo, co-président de l’Équipe spéciale du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.

Les Lignes directrices 2006 du GIEC n’en restent pas moins une base méthodologique fiable, sur le plan technique, pour l’établissement des inventaires nationaux de gaz à effet de serre. La Révision 2019, qui doit être utilisée parallèlement aux Lignes directrices 2006, actualise ces dernières, les complète et les précise là où les auteurs ont repéré des lacunes ou des données scientifiques obsolètes.

La réunion des organes subsidiaires de la CCNUCC en juin 2019 constituera la première occasion pour les gouvernements des États Parties de prendre connaissance de la Révision 2019 et de la passer en revue, afin de déterminer la meilleure façon de la mettre en œuvre.

« La Révision 2019 représente une base scientifique actualisée pour l’établissement des inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Je voudrais remercier ses auteurs pour leur dévouement et les efforts acharnés qu’ils ont déployés pour mettre à jour ces méthodes, qui assurent la transparence indispensable aux initiatives internationales visant à combattre le changement climatique et ses effets délétères », a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.

À Kyoto, lors de sa 49e session, le GIEC a également étudié d’autres questions, dont un rapport élaboré par l’Équipe spéciale du GIEC chargé des inégalités hommes-femmes.

Pour lire l’intégralité du communiqué de presse du GIEC cliquez ici.