L'Année internationale des récifs coralliens 2018 démarre avec un appel du président de la COP23
18 janvier 2018
Article
Coral Reef
Credit: UN Environment

ONU Changements Climatiques Infos, 17 janv. 2018 - La troisième année internationale des récifs coralliens a débuté par un appel du Premier ministre fidjien et président en exercice de la COP23 - la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques - Frank Bainimarama, pour renforcer les efforts collectifs de protection des récifs coralliens, l'un des écosystèmes les plus diversifiés de la planète.

L'Année internationale des récifs coralliens (IYOR 2018) est conçue pour sensibiliser à la valeur et aux menaces qui pèsent sur eux et sur les écosystèmes qui leur sont associés. Elle est également conçue pour promouvoir les partenariats entre gouvernements, secteur privé, universités et société civile, et partager les informations sur les meilleures pratiques de gestion durable des récifs coralliens.

« Dans l'une des grandes tragédies du monde moderne, ces récifs meurent lentement. Et nous sommes ici aujourd'hui pour lancer un appel au monde, pour mobiliser la volonté collective afin d’inverser ce processus. Pour sauver nos récifs coralliens avant qu'il ne soit trop tard », a déclaré le Premier ministre Bainimarama dans un discours prononcé aujourd'hui aux Fidji.

Le Premier ministre Frank Bainimarama, Président de la COP, a annoncé l'inscription de vastes zones de la Grande Barrière de Corail des Fidji dans le réseau de sites Ramsar afin de les protéger contre les périls auxquels elle doit faire face, à savoir: le changement climatique, les rejets de substances chimiques et des eaux usées des zones urbaines limitrophes et de l'industrie.

Un site Ramsar est désigné en vertu d'un traité international comme une zone humide essentielle pour la conservation de la diversité biologique mondiale et pour le maintien de la vie humaine. En vertu de la convention, les zones humides sont définies de façon très générale et comprennent des zones tels que les récifs coralliens.

Barrier Reef

Frank Bainimarama à Nukubati, aux Fidji, près du troisième plus grand récif du monde - Photo: Osnat Lubrani, Twitter

Protéger les récifs coralliens est crucial pour la sécurité alimentaire

Les récifs coralliens occupent moins d'un dixième de 1% du fond de l'océan. Pourtant, ils représentent des écosystèmes divers et abritent un quart de toutes les espèces marines connues, contribuant à la sécurité alimentaire grâce à la pêche et apportant de multiples avantages économiques. En raison de la surpêche et de l'augmentation du blanchissement des coraux causé par le changement climatique, les récifs coralliens et les bénéfices qu'ils procurent sont désormais menacés.

« Des écosystèmes formés sur des millions d'années disparus en l'espace d'une génération. Ça ne peut pas arriver. Cela ne doit pas arriver. Nous devons nous rassembler en tant que communauté mondiale, comme jamais auparavant, pour empêcher cela. Et aujourd'hui, en tant que président de la COP23, je lance un appel à tous les habitants de la planète pour qu'ils se joignent à notre lutte pour inverser ce processus », a proclamé M. Bainimarama.

La mise en œuvre complète et rapide de l'Accord de Paris est primordiale pour protéger les coraux

Pour faire face aux menaces que les changements climatiques font peser sur les récifs coralliens, le Premier ministre Bainimarama a souligné l'importance de viser la limite inférieure de la hausse des températures telle que prévue dans l'Accord de Paris de 2015 sur les changements climatiques.

« Je tiens à souligner, en tant que président de la COP, qu'il est absolument essentiel, si nous voulons sauver nos récifs coralliens, que le monde adopte la cible de réchauffement de 1,5°C et parvienne à l’absence totale d’émissions en quelques décennies. Comme l'indiquait l'année dernière un rapport historique de l'UNESCO, atteindre 1,5°C est la seule possibilité que nous avons pour sauver nos récifs, la seule façon d'éviter l'extinction. Et tout autour de nous, tout indique que le temps presse », a poursuivi le Premier ministre Bainimarama.

Le Premier ministre a noté que la Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) à Bonn en novembre dernier avait été un "grand succès", réaffirmant la détermination des Fidji à continuer de mener les pourparlers climatiques avec détermination, concentration et engagement.

Dans ses remarques, il a souligné d'autres réalisations importantes de la COP23, notamment:

• Accord sur le Dialogue Talanoa de 2018, un processus inclusif visant à accroître l'ambition à travers les plans d'action climatiques nationaux pour réduire les émissions de carbone

• Progrès réalisés en vue d'établir des lignes directrices claires et complètes pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris

• Lancement du Partenariat Ocean Pathway pour protéger l'océan des impacts du changement climatique

• Finalisation du Plan d'action pour l'égalité des sexes afin d'accroître la participation des femmes au processus de l'action climatique

• Renforcement du Mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices liés aux incidences des changements climatiques

Voir le texte intégral du discours de Frank Bainimarama ici

Cliquez ici pour en savoir plus sur l'Année internationale des récifs coralliens

Voir aussi l'article du PNUE sur le nouveau site Ramsar