Pré-COP25 : les meilleures pratiques au service de l’ambition climatique
9 octobre 2019
Communiqué de presse extérieur
Christiana Figueres at the PreCOP25 Opening in San José, Costa Rica
Credit: PreCOP25
Christiana Figueres, master of ceremonies at PreCOP25

Le présent communiqué de presse a été publié par le gouvernement du Costa Rica, organisateur de la Pré-COP25

San José, Costa Rica – Élever le niveau de l’ambition climatique nécessaire pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5 °C et faire face aux effets les plus graves du changement climatique est un thème central de la Pré-COP25, qui a débuté mardi à San José, au Costa Rica. L’événement, qui doit durer trois jours, a aussi pour objectif de mettre en commun les meilleures pratiques en matière d’action climatique et de favoriser le dialogue.

La Pré-COP25, qui a attiré les représentants de 100 pays et plus de 1 500 participants, est organisée en préparation de la 25Conférence des Parties (COP25) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Santiago du Chili en décembre.

Plus encore que toutes les autres réunions préparatoires des années précédentes, la Pré-COP25 se concentre sur l’échange d’expériences dans le but trouver des solutions pour accélérer la décarbonisation et renforcer la résilience de nos économies.

Le Costa Rica a imprimé sa marque sur la Pré-COP25 en plaçant la climatologie et la nécessité d’élever le niveau de l’ambition climatique au centre de l’événement. Les émissions mondiales doivent diminuer de 45 % par rapport au niveau de 2010 d’ici 2030 et atteindre une « émission nulle » vers 2050 pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale à un niveau aussi près que possible de 1,5 °C, l’objectif central de l’accord de Paris sur le changement climatique.

« L’ambition environnementale est rentable. Chaque pays effectuera ses propres évaluations, à la lumière des expériences et des circonstances qui sont les siennes. Le Costa Rica est un “laboratoire de décarbonisation” qui prouve que des objectifs de décarbonisation ambitieux sont aussi bons pour les affaires », a déclaré le président de la République du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, lors de son discours pendant la séance plénière inaugurale.

Trois thèmes directeurs ont été sélectionnés pour la Pré-COP de cette année : les villes et la mobilité électrique, les solutions fondées sur la nature et l’économie bleue. Deux thèmes transversaux ont aussi été définis : l’égalité des sexes et les droits de l’homme ; la finance.

« Il est temps d’agir avec des ambitions élevées. Le processus de négociation progresse de manière décisive, et les pays du monde entier doivent maintenant se concentrer sur les solutions. Nous considérons que cette Pré-COP est une occasion formidable de mettre l’accent sur la mise en œuvre de mesures visant à transformer notre modèle de développement », a dit le ministre de l’Environnement et de l’Énergie du Costa Rica, Carlos Manuel Rodríguez.

Le Costa Rica a présenté cette année un plan détaillé pour la décarbonisation de son économie d’ici 2050 et espère fournir un modèle pour que les autres pays passent à l’action. Le pays produit environ 99 % de son électricité à partir de sources d’énergie propre et renouvelable. En septembre, le Costa Rica a reçu le prix Champion de la Terre 2019 du PNUE, la plus haute récompense environnementale décernée par les Nations Unies, pour son rôle dans la protection de la nature et son engagement en faveur de politiques ambitieuses de lutte contre le changement climatique.

La Pré-COP25 de San José a commencé juste après le Sommet Action Climat organisé par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. L’initiative Coalition à niveau élevé d’ambition, dirigée par le Chili, a conduit plus de 70 pays à s’engager à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Plus de 100 villes ont fait de même, et certaines d’entre elles font partie des plus grandes villes de la planète. Au moins 70 pays ont fait part de leur intention de renforcer leur plan national dans le cadre de l’Accord de Paris, d’ici 2020.

L’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sommet sur le climat, Luis de Alba, a fait le point sur ces résultats ainsi que sur d’autres avant d’appeler à une action plus soutenue.

« Lors du Sommet Action Climat, nous avons vu des dirigeants de nombreux pays, régions, villes et du secteur privé prendre position en faveur d’une action plus intense et d’une ambition climatique plus forte. Nous saluons cet esprit d’initiative ainsi que toutes celles et tous ceux qui se sont rassemblés pour faire face à la crise climatique mondiale. Mais il reste encore beaucoup à faire. Nous approchons de plusieurs seuils d’irréversibilité. Si nous voulons réussir, il faut que beaucoup d’autres passent eux aussi à l’action climatique », a expliqué M. de Alba.

La communauté internationale a accompli d’importants progrès, l’an dernier, en se mettant d’accord sur la plupart des « directives » de l’Accord de Paris. Ces « directives » représentent un ensemble de dispositions techniques détaillées (qui sont les mêmes pour toutes les parties de l’Accord de Paris) qui donnent vie à l’Accord de Paris.

Toutefois, certains problèmes concernant ces directives doivent encore être résolus. De plus, les ambitions actuelles en matière de lutte contre le changement climatique (qui ressortent des plans nationaux d’action climatique établis par les pays dans le cadre de l’accord de Paris sur le changement climatique) engagent la planète sur la voie d’un réchauffement moyen de plus de trois degrés Celsius.

La ministre de l’Environnement du Chili et présidente de la COP25, Carolina Schmidt, a indiqué ce qu’elle attendait du rassemblement de décembre à Santiago du Chili.

« Nous devons de toute urgence élever le niveau d’ambition pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ainsi que les données scientifiques nous y invitent. Il est fondamental d’élever le niveau d’ambition des pays, des régions, des villes et des différents secteurs de l’économie pour faire progresser les mesures qui conduiront à des émissions faibles et un futur résilient. Le Chili est un petit pays, vulnérable aux effets du changement climatique. C’est pourquoi le président Sebastián Piñera a relevé ces défis avec tout le courage et toute la responsabilité exigés par ce moment historique. Aujourd’hui, il est temps d’agir de manière décisive et de progresser vers un développement propre et durable », a dit Mme Schmidt.

En 2020, les pays doivent transmettre une version révisée et renforcée de leurs plans nationaux. Ovais Sarmad, le Secrétaire exécutif adjoint de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a souligné que les annonces récemment effectuées à New York et les résultats de la COP25 viendront enrichir ces plans, qui seront officiellement remis aux Nations Unies l’année prochaine.

« Ces plans ne sont soumis qu’une fois tous les cinq ans. Il semble de plus en plus que les possibilités que nous avons d’agir pour faire face au changement climatique disparaîtront dans ce même laps de temps. C’est donc maintenant qu’il faut prendre des décisions », a dit M. Sarmad.

Informations complémentaires

  • Consultez le site Web de la Pré-COP25.
  • Pour les demandes de renseignements des médias, envoyez un courriel à l’adresse prensa@precop25costarica.com
  • Les ressources multimédias sont disponibles ici.