La semaine africaine du climat atteste des possibilités d'investissement considérables du continent
20 mars 2019
Communiqué ONU Changements Climatiques
ACW
President of the Republic of Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo
UN Climate Change News, Accra, 20 March 2019 – Africa Climate Week got firmly underway this morning with the commencement of the high-level segment at the capital’s Convention Center.

ONU Changements climatiques, Accra, 20 mars 2019 – La Semaine Africaine du Climat a été inaugurée ce matin avec le lancement de la réunion de haut niveau au Centre des congrès de la capitale.

Se sont exprimés lors de cette cérémonie d'ouverture : le Président de la République du Ghana, Nana Akufo-Addo, le Ministre de l'Environnement, des Sciences, de la Technologie et de l'Innovation, le Professeur Kwabena Frimpong-Boateng, le maire d'Accra Mohammed Adjei Sowah, le Président de COP24 Michał Kurtyka et le Secrétaire exécutif adjoint de l’ONU Changements climatiques Ovais Sarmad. Ils ont tous affirmé la nécessité de promouvoir une coopération mondiale de tous les pays et parties prenantes non-Parties, pour atteindre l’objectif de température de 1,5 °C fixé par l'Accord de Paris.

L'événement a lieu/ se déroule alors que plane le spectre du cyclone Idai qui a frappé le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi, touchant plus de 2 millions de personnes ; un rappel brutal de l'impératif moral d'agir sur le changement climatique, qui selon les experts exacerbe ces tempêtes. Les délégués présents à la Semaine du climat - près de 3 000 - ont observé une minute de silence pour les victimes de la catastrophe, qui continue de dévaster les côtes de l'Afrique australe.

Les médias, les responsables politiques et les représentants du secteur privé se sont rassemblés dans la grande salle pour accueillir le Président de la République du Ghana qui a déclaré que, dans le contexte de ce cyclone dévastateur, la Semaine africaine du climat doit « apporter des solutions plus pratiques pour canaliser les moyens financiers vers les ambitions climatiques nationales ». La Société financière internationale a déjà chiffré les possibilités d'investissement pour financer ces solutions, estimant que les CDN de 21 économies de marché émergents représentent à elles seules 23 billions de dollars d'ici 2030.

Le Président - qui est à la fois l'hôte de l'événement et un Ambassadeur des Objectifs de Développement Durable (ODD) – s’est également servi de son discours d'ouverture pour insister sur le fait que « le changement climatique est la plus grande menace pour la réalisation de l'ensemble du programme de développement ».

Ce lien réciproque et funeste qui existe entre le climat et les programmes de développement a été un thème récurrent tout au long des événements de haut niveau mercredi, repris par de nombreux ministres africains. Mais c'est peut-être le maire d'Accra et vice-président du C40, Mohammed Adjei Sowah, qui l'a le mieux exprimé : « J'engage notre ville dans un plan conforme aux objectifs de l'Accord de Paris et, en même temps, à ceux des ODD. »

En tant que maîtresse de la cérémonie d'ouverture, Joselyn Dumas - animatrice de télévision et philanthrope ghanéenne - a demandé aux intervenants et aux invités d'être attentifs aux générations futures face à leurs responsabilités vis-à-vis de l'environnement : « Lorsque nous négligeons notre environnement, n'oublions pas que nous privons de nombreux enfants de la possibilité d'avoir un avenir sain, radieux et heureux. Chaque enfant mérite un espace protégé pour apprendre, jouer, grandir et s'épanouir. »

Cependant, le message dominant entendu en cette Semaine régionale du climat est que cet « avenir radieux et heureux » sera largement compromis sans un financement adéquat, qui doit également être dépourvu de tout risque afin d’encourager les flux financiers vers les 54 pays africains.

Il y a quelques signaux positifs : la Banque mondiale a annoncé la semaine dernière 22,5 milliards de dollars entre 2021 et 2025  pour financer des mesures d’adaptation et d’atténuation en Afrique, un engagement qui a servi de prélude à l'organisation conjointe d'une "Journée de tarification du carbone" en marge de la Semaine africaine du climat, soulignant comment des politiques et programmes novateurs pouvaient mobiliser les investissements climatiques, stimuler les avantages sociaux et réduire la pollution par le carbone.

Mais comme l'a souligné le Directeur du Partenariat PNUE DTU, John Christensen, lors de son discours de clôture avant une pause à la mi-journée, « pour attirer les investissements du secteur privé vers des projets d'action pour le climat, il nous faut des plans clairs et une ambition claire ». Cela signifie qu'avec des conditions favorables en place, les finances publiques peuvent être utilisées de manière plus stratégique pour attirer les acteurs du secteur privé et accroître les investissements dans les énergies propres.

Cette confrontation avec la réalité s'est quelque peu allégée avec le lancement du Prix Mohammed VI pour le climat et le développement durable - programmé entre les deux principales réunions plénières - à propos duquel le Secrétaire exécutif adjoint de l'ONU Changements climatiques, Ovais Sarmad, a déclaré qu'il s'agissait d'un exemple clair de la manière dont « le leadership africain profitera au monde entier, et en particulier aux plus vulnérables, car personne ne sera laissé pour compte ».

La Semaine africaine du climat s'achève vendredi après-midi et ses résultats seront présentés à l'Envoyé spécial de l’ONU pour le Sommet sur le climat, Luis Alfonso de Alba, en tant que contribution essentielle à l’événement du Secrétaire général le 23 septembre.

La Semaine africaine du climat est la première des trois manifestations climatiques régionales annuelles de cette année - les deux dernières étant la Semaine du climat de l'Amérique latine et des Caraïbes et la Semaine du climat de l'Asie et du Pacifique - les informations concernant chacune de ces manifestations seront publiées prochainement. La Semaine africaine du climat est orchestrée par un certain nombre de partenaires clés, dont le Groupe Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque ouest-africaine de développement, le CTCN, le PNUE, le Partenariat PNUE-DTU, le PNUD, l'IETA, le Partenariat de Marrakech et l'ONU Changements climatiques.

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