Rejoignez l'Appel à l'action Talanoa
12 décembre 2018
Communiqué ONU Changements Climatiques
Timoci Naulusala from Fiji and Hanna Wojdowska from Poland
Join the Talanoa Call for Action

ONU Changement climatiques Infos, 12 décembre 2018 - Aujourd'hui, lors de la clôture du Dialogue Talanoa, les présidences de cette conférence 2018 des Nations unies sur le changement climatique et celle de l'année dernière (COP24 et COP23) ont lancé l'Appel à l'action Talanoa. Cette déclaration réclame une mobilisation urgente et rapide de tous les acteurs de la société afin qu’ils redoublent d’efforts pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux convenus à Paris en 2015. Ces appels à l'action ont été lancés par les jeunes champions Timoci Naulusala des Fidji et Hanna Wojdowska de Pologne.

La séance de clôture s’est achevée après 21 "Talanoas ministériels" convoqués la veille à la COP24, une COP24 qui se tient jusqu'à la fin de la semaine ici à Katowice, en Pologne. Ces tables rondes ont réuni près de 100 ministres et plus de 40 acteurs non-Parties afin de définir une feuille de route pour une action climatique mondiale. 

« C'est avec plaisir et détermination que la présidence polonaise codirige avec les Fidji le Dialogue Talanoa », a déclaré le président de la COP24, Michał Kurtyka. « L'échange d'expériences et des meilleures pratiques, guidé par l'idée du Dialogue, est particulièrement important à ce stade – le point d’orgue du Dialogue se concentrera sur la question : comment voulons-nous atteindre cet objectif ? Une question similaire constitue l'enjeu principal de la COP24, à savoir la mise en place des Règles de Katowice définissant les seules voies possibles que chaque pays devra suivre dans ses efforts déployés pour intensifier les actions de protection du climat. Le Dialogue Talanoa est donc étroitement lié à la principale mission de la COP24 – mettre au point des méthodes précises de lutte contre le changement climatique qui soient optimales pour chaque Partie. »

Par la suite, le Premier ministre fidjien, S.E. Frank Bainimarama, Président de la COP23, a déclaré que le temps des discussions et de l'écoute - aussi important que cela ait été et continuera de l'être dans le processus du Dialogue Talanoa - devait maintenant laisser place à l'action.

« Le Dialogue Talanoa doit maintenant céder la place à l'Appel à l'action Talanoa. Ensemble, nous devons reconnaître la gravité du défi auquel nous sommes confrontés – et la nécessité de multiplier par cinq nos Contributions déterminées au niveau national collectives – avoir cinq fois plus d'ambition, cinq fois plus d'actions - si nous voulons atteindre l'objectif de 1,5°C. Ensemble, sans réserve, nous devons accepter ce que nous dit la science et les conseils que nos CDN actuels nous donnent pour éviter un réchauffement d'au moins 3°C d'ici la fin du siècle.  Ensemble, nous devons nous engager à poursuivre l'échange d'idées et des pratiques optimales pour augmenter nos CDN et atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050. Ensemble, nous pouvons surmonter la plus grande menace à laquelle l'humanité n’ait jamais été confrontée, et la communauté mondiale tout entière en ressortira plus prospère et davantage résiliente ", a-t-il dit.

Globalement, l'Appel à l'action lancé aujourd'hui est le résultat d'un processus d'une année qui, pour la première fois dans l'histoire de l'ONU Changements climatiques, a réuni des gouvernements et des milliers d'acteurs du monde entier dans des discussions informelles sur la politique climatique internationale et qui ont donné la possibilité de s’exprimer à pratiquement toutes les composantes de la société.

L'appel est lancé dans un contexte de sérieuses mises en garde de plusieurs rapports récents des Nations Unies - dont le rapport spécial de 1.5°C du GIEC et celui du PNUE sur l'écart des émissions - qui montrent que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et que seules des mesures rapides et d’envergure d’une ampleur sans précédent, accompagnées de ressources et de technologies appropriées, peuvent prévenir les pires impacts climatiques et aider les économies en transition à aller vers un avenir juste et écologique.

Il envoie donc un signal politique capital au moment où les gouvernements s'engagent à actualiser leurs engagements nationaux en matière de climat et à préparer des stratégies climatiques à long terme, d'ici à 2020.

Dans l'esprit du Dialogue Talanoa - qui a inclus des contributions de tous les acteurs tout au long de l’année 2018 - la déclaration reprend une série d'"appels" adressés aux gouvernements, aux institutions internationales, aux acteurs non-Parties, à la société civile, aux chefs spirituels et à la jeunesse, dans le but de stimuler davantage de volonté politique et d’actions. Les présidences invitent à présent toutes les parties prenantes - y compris le grand public - à se joindre à l'Appel à l'action Talanoa pour amplifier le message et obtenir un plus large soutien.

Le Dialogue Talanoa - empruntant à la manière traditionnelle fidjienne de converser pour régler des problèmes collectifs - a été convoqué dans le cadre des pourparlers des Nations Unies sur le climat et a permis de recueillir des points de vue sur trois questions centrales en relation avec la crise climatique : Où sommes-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment nous y rendre ?

Son objectif était de faire le point sur les efforts déployés à l'échelle mondiale depuis l'adoption de l'Accord de Paris et de servir de base à la préparation des Contributions déterminées au niveau national. La réponse a dépassé toutes les espérances, montrant des niveaux sans précédent d'action climatique de la part de gouvernements, d’entreprises, de la société civile, de citoyens et de nombreux autres acteurs. Dans le cadre de la troisième question, le processus a permis d'identifier une myriade de solutions et de moyens d'aller de l'avant pour atteindre les objectifs de Paris.

Il convient de noter que, dans de nombreux cas, les points de vue recueillis auprès des acteurs non-Parties sont ceux de coalitions issues de nombreux pays différents et représentant une part importante de la population et de l'économie mondiales.

Pratiquement toutes les contributions s'alarment de l'écart entre les niveaux actuels d'ambition et d'action et ce qu’il est nécessaire de faire pour atteindre l'objectif central de l'Accord de Paris, et prônent une détermination renforcée de la part de tous pour créer un environnement bénéfique et éliminer les obstacles pour libérer un potentiel encore inexploité.

 

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