Communiqué ONU changements climatiques, 02 octobre 2019 – Le 21 septembre, des chefs de gouvernement, des représentants des Nations Unies et des membres de la société civile se sont retrouvés pour célébrer le 25e anniversaire de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’événement a eu lieu juste avant le début du Sommet Action Climat organisé par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
Cet anniversaire était organisé par le bureau de la CCNUCC sous la direction du président de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP24, Michał Kurtyka. La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a participé à la célébration en compagnie d’autres invités de marque ayant contribué activement au processus pendant de nombreuses années, notamment le président de la COP20, Manuel Pulgar-Vidal, et le président de la COP21, Laurent Fabius.
M. Kurtyka a attiré l’attention sur le fait que la CCNUCC jouit d’une adhésion presque universelle. Il a également souligné que la Convention a créé, au fil des ans, une « boîte à outils » afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer la résilience pour faire face aux effets inévitables du changement climatique et procurer la technologie et les possibilités de renforcement des capacités nécessaires ainsi que le financement pour y parvenir.
« La Convention a fourni un cadre bien conçu pour l’action climatique mondiale pour tous, qui respecte la souveraineté nationale tout en étant capable d’intensifier les ambitions à l’échelle de la planète. L’Accord de Paris et les règles de Katowice sont des mécanismes de pointe qui possèdent un fort potentiel. Mais nous avons maintenant besoin d’une volonté politique collective pour avancer », a dit M. Kurtyka.
Les autres membres du bureau ont fait ressortir le rôle clé que la CCNUCC a joué, depuis sa création, en tant que processus multilatéral central pour sensibiliser à l’urgence de faire face au changement climatique. De nombreuses réussites ont été saluées au fil des années, mais les 25 ans de la Convention ont aussi été l’occasion de rappeler la nécessité de renforcer les ambitions, d’améliorer la mise en œuvre et de comprendre les données scientifiques afin de prendre des mesures efficaces.
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed, a souligné que bien que le manque de volonté politique soit une préoccupation pour António Guterres et l’ait poussé à organiser le Sommet Action Climat du 23 septembre, un point positif important devait être mentionné : il existe désormais une plus grande collaboration entre tous les acteurs sur les objectifs de développement durable et le changement climatique, ce qui faisait défaut auparavant.
Patricia Espinosa, la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, a jeté un regard sur les 25 dernières années et expliqué que cette période avait été « une période de défis et de possibilités, certaines déceptions ayant été accompagnées d’incroyables succès ». Durant ce laps de temps, les pays sont passés de la création de la CCNUCC elle-même au Protocole de Kyoto, à l’Accord de Paris puis à l’adoption de ses directives lors de la COP24 organisée à Katowice l’an dernier.
« Les réalités climatiques du monde dans lequel nous vivons sont sans précédent. Les températures de l’air et des océans atteignent des records, les phénomènes météorologiques sont catastrophiques, les incendies sont incontrôlables et les concentrations atmosphériques de CO2 franchissent des niveaux jamais vus dans l’histoire de l’humanité. Tout cela se passe alors que les émissions de carbone de l’industrie énergétique augmentent à un rythme qui n’avait pas été atteint depuis 2011 et que l’affaiblissement des réglementations environnementales se poursuit », a dit Mme Espinosa.
La Secrétaire exécutive a aussi averti que si beaucoup avait été accompli collectivement, il restait encore beaucoup à faire. Elle a encouragé chacun à utiliser le plus efficacement possible le Sommet Action Climat, dont le but est d’intensifier les ambitions et d’accélérer l’action climatique.
La ministre de l’Environnement du Chili Carolina Schmidt, qui a été nommée présidente de la COP25, a expliqué que la COP25 s’appuiera sur l’élan créé par le Sommet Action Climat. Mme Schmidt a aussi précisé que le Chili s’est engagé à accueillir une conférence qui permettra au processus de la CCNUCC d’aborder les 25 années à venir avec une vigueur renouvelée, capable de générer la dynamique nécessaire pour inciter les gouvernements et les organisations non gouvernementales à intensifier leur ambition et renforcer la mise en œuvre.
« Les gouvernements ne peuvent pas atteindre ces objectifs seuls. Nous avons besoin que les organisations non gouvernementales agissent. Il est essentiel d’encourager les industries, les villes et les citoyens à adopter des technologies à faible émission de carbone. Les plans nationaux d’action climatique sont les outils permettant d’atteindre ces objectifs. C’est pourquoi il est si important que nous travaillions ensemble pour faire face à ces défis », a dit Mme Schmidt.