L'eau, au cœur de l’action climatique
25 août 2021
Article
Young girl at water pump
Credit: UNICEF/UN0328236/Chakma

ONU Climat Infos, le 25 août 2021. Cette année, la Semaine mondiale de l'eau, qui se tient du 23 au 27 août, est une occasion opportune de mettre l'accent sur le lien essentiel entre l'eau et les changements climatiques. L'eau est au cœur des défis auxquels la communauté internationale est confrontée en raison de la modification des régimes climatiques provoquée par la crise du climat.

L'altération du cycle de l'eau résultant du réchauffement climatique n'affectera pas seulement la qualité et la quantité d'eau nécessaire aux besoins humains fondamentaux, mais présentera également des risques pour la production d'énergie, la sécurité alimentaire, la santé humaine, le développement économique et la réduction de la pauvreté, compromettant ainsi la réalisation des objectifs de développement durable. L'ampleur des effets désastreux que cela peut avoir est soulignée par l'avertissement lancé cette semaine par 13 organismes de secours, selon lequel plus de 12 millions de personnes en Syrie et en Irak perdent leur accès à l'eau et à la nourriture en raison du réchauffement de la planète.

Le changement climatique, c'est trop ou pas assez d'eau

Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié au début du mois, conclut que le changement climatique est sans équivoque et qu'il est à l'origine des phénomènes météorologiques extrêmes que nous avons observés ces dernières années. Il s'agit notamment de l'apparition simultanée de vagues de chaleur et de sécheresses intenses dans certaines régions, ainsi que de fortes pluies et d'inondations dans d'autres, le tout avec une gravité sans précédent.

La science physique du changement climatique est claire. Avec l'augmentation des températures, le temps très sec et humide sera plus fréquent, de même que d'autres événements climatiques graves. Des températures plus élevées et des conditions météorologiques plus extrêmes et moins prévisibles affecteront la disponibilité et la répartition des précipitations, de la fonte des neiges, du débit des rivières et des eaux souterraines, et détérioreront davantage la qualité de l'eau. Les communautés à faibles revenus, qui sont déjà les plus vulnérables à toute menace sur l'approvisionnement en eau, seront probablement les plus touchées.

Le changement climatique devrait augmenter le nombre de régions soumises à un stress hydrique et exacerber les pénuries dans les régions déjà soumises à ce stress. Selon ONU-Eau, plus d'un cinquième des bassins de la planète ont récemment connu soit une augmentation rapide de leur superficie en eau de surface, signe d'inondations, soit une augmentation des réservoirs et des terres nouvellement inondées, soit une diminution rapide de la superficie en eau de surface, signe de l'assèchement des lacs, des réservoirs et des zones humides.

Dans le monde entier, les zones arides devraient s'étendre de manière significative et la fonte accélérée des glaciers devrait avoir un effet négatif sur les ressources en eau des régions montagneuses et des plaines adjacentes.

De même que le manque d'eau et les mauvaises récoltes entraînent la perte des moyens de subsistance et des migrations forcées dans certaines régions, les pluies excessives et les inondations provoquent d'énormes pertes matérielles et humaines ailleurs.

Le rapport du GIEC conclut que le changement climatique et ses effets continueront de s'aggraver au cours des prochaines années si la communauté internationale ne prend pas des mesures immédiates et décisives contre le réchauffement de la planète. 

La prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique, COP 26, qui se tiendra à Glasgow, est la prochaine grande occasion d'agir collectivement au niveau mondial pour éviter le risque de cycles vicieux qui pourraient alimenter des températures encore plus élevées et une perte potentielle d'écosystèmes incontrôlable.