Célébration de la Journée internationale de la fille, célébration du changement
11 octobre 2019
Article
International Girl Child Day 2019
Credit: UNICEF/2018/Soumi Das

Communiqué ONU changements climatiques, 11 octobre2019 Fêtée depuis 2012, la Journée internationale de la fille est l’occasion de promouvoir l’autonomisation des filles dans le monde entier et de rappeler l’urgence d’y parvenir au plus tôt pour affronter la crise climatique actuelle.

Le changement climatique a des répercussions différentes sur les femmes et les hommes en raison d’inégalités historiques attribuées à la construction sociale du sexe, les différences étant plus marquées dans les pays en développement. Le Rapport mondial sur le développement durable 2019 souligne la nécessité de réduire les inégalités de genre pour atteindre les objectifs de développement durable. Les femmes et les filles jouent déjà un rôle essentiel pour lutter contre le changement climatique grâce aux connaissances empiriques recueillies au sein de leurs communautés.

«Les filles peuvent être de puissants agents de changement et rien ne devrait faire obstacle à leur pleine participation dans tous les domaines de la vie », a dit le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des filles 2019 dont le thème est «Les filles: une force libre et inarrêtable».

Des progrès incontestables ont été accomplis depuis que la Déclaration de Beijing de 1995 a placé l’égalité des sexes au premier plan, notamment l’amélioration constante de l’accès des jeunes filles à l’éducation dans les pays en développement. Il reste toutefois beaucoup à faire pour combler le fossé entre les sexes.

Le courage et l’esprit d’initiative montrés par des jeunes filles du mouvement climatique mondial, comme Greta Thunberg, représentent un potentiel important qui doit être exploité. Il existe d’autres exemples remarquables de filles libres et inarrêtables qui font changer les choses dans leurs communautés locales, mais aussi à l’échelle mondiale.

Depuis quelques années, Autumn Peltier, âgée de 15 ans et membre de la Première Nation de Wikwemikong, au Canada, plaide au niveau international en faveur de l’eau potable. Ridhima Pandey, une Indienne de 11 ans, fait partie des 16 enfants qui ont déposé une plainte contre des gouvernements nationaux en raison de leur inaction face à la crise climatique. Leah Namugerwa, une militante climatique de 15 ans de l’Ouganda, a mené une campagne importante appelant à plus d’action pour lutter contre le changement climatique et la pollution par le plastique dans son pays.

Mais bien que les filles prennent l’initiative pour exiger une action climatique plus intense, le fossé entre les hommes et les femmes persiste au niveau décisionnel. Traiter le problème de la sous-représentation des femmes dans la prise de décision se révélerait particulièrement bénéfique pour lutter contre le changement climatique. Le dernier rapport Composition par sexe, préparé tous les ans par ONU Changements climatiques, montre que la participation des femmes aux négociations sur le climat et leur représentation dans les organes constitués ne sont toujours pas égales à celle des hommes.

Les Parties au processus d’ONU Changements climatiques ont de fait reconnu l’importance d’assurer une participation égale des femmes et des hommes au processus, et de développer et mettre en œuvre des politiques adaptées au genre. Le Programme de travail de Lima relatif au genre (LWPG) adopté par les pays lors de la COP22 à Marrakech, en 2016, et le Plan d’action pour l’égalité des sexes (PAES) qui a suivi fournissent une base solide pour progresser sur ces sujets.

Le LWPG et le PAES seront tous deux révisés lors de la COP25 organisée au Chili, en décembre, et ONU Changements climatiques maintient ses engagements pour soutenir le travail des Parties en faveur de l’égalité des sexes. Cela fait maintenant des années que les femmes et les filles montrent la voie en revendiquant l’égalité avec les hommes, et leur engagement a préparé le terrain permettant aux jeunes filles d’aujourd’hui d’exiger la place qui leur revient de droit pour contribuer pleinement et sur un pied d’égalité à l’action climatique.