La conférence de mai-juin d’ONU Climat s'ouvre sur un appel au progrès pour préparer la COP 26
31 mai 2021
Communiqué ONU Changements Climatiques
Subsidiary Bodies 2021 press release

ONU Climat Infos, 31 mai 2021 - Alors qu’un récent avertissement international selon lequel le monde est dangereusement proche de dépasser l'objectif de l'Accord de Paris, qui prévoit de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C, les gouvernements ont entamé aujourd'hui trois semaines de discussions virtuelles (du 31 mai au 17 juin 2021) destinées à ouvrir la voie au succès de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre prochain à Glasgow.

Après une année de réunions virtuelles informelles et limitées en capacité en 2020 en raison de la pandémie de la COVID-19, ces réunions des organes subsidiaires offrent aux gouvernements l'occasion de progresser sur plusieurs questions techniques en suspens qui sont essentielles pour réussir la COP 26, mettre en œuvre l'Accord de Paris et, à terme, limiter les températures mondiales à 1,5°C.

La nécessité de progresser de toute urgence a été soulignée par une nouvelle évaluation, publiée la semaine dernière par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), indiquant qu'il y a désormais environ 40% de chances que la température mondiale moyenne annuelle atteigne la barre des 1,5 °C au cours d'au moins une des cinq prochaines années. Le dépassement de cet objectif aura probablement des répercussions sur la sécurité alimentaire et entraînera des impacts climatiques plus fréquents et plus graves, tels que des vagues de chaleur, des tempêtes et des hausses du niveau de la mer.

Il est temps de conclure les négociations en cours et de mettre en œuvre l'Accord de Paris, a déclaré Patricia Espinosa, secrétaire exécutive d'ONU climat. L'évaluation de l'OMM est un avertissement clair que le temps presse pour que le monde atteigne les objectifs de l'Accord de Paris. L'exploitation de tout son potentiel permettra non seulement de lutter contre le changement climatique, mais aussi d'aller de l'avant après la pandémie de la COVID-19 et de conduire la transformation vers un avenir plus propre, plus vert et plus durable. Nous nous trouvons à un moment unique et sans précédent et nous ne pouvons pas nous permettre de manquer cette opportunité.

L'heure est au leadership. C'est le moment de prendre des décisions. Ces sessions de mai-juin doivent maximiser les progrès et limiter les retards. Elles constituent une étape critique dans la préparation du résultat ambitieux et équilibré dont nous avons besoin à Glasgow.

Parmi les principaux points de discussion figurent le respect des engagements pris avant 2020, le soutien aux pays en développement, la finalisation des détails qui permettront à tous les pays de communiquer leurs actions climatiques de manière transparente dans le cadre de l'Accord de Paris, la finalisation des détails sur le fonctionnement du marché du carbone et des mécanismes non marchands de l'accord et le relèvement des ambitions en matière de renforcement de la résilience et de réduction des émissions.

À un peu plus de cinq mois de la COP, le message est clair : nous devons intensifier notre réponse mondiale à la crise climatique. Il est essentiel que nous fassions en sorte que cette session compte, en allant au-delà des déclarations de principe et en réalisant des progrès tangibles dans le cadre du processus de la CCNUCC. En travaillant ensemble, nous devons consolider les options et les projets de texte que nous pourrons présenter à la COP 26 pour finalisation et adoption. Ainsi, nous arriverons à Glasgow en ayant fait nos devoirs et prêts à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris", a déclaré Alok Sharma, le président désigné de la COP 26.

Nous réitérons notre ferme engagement à travailler en très étroite collaboration pour guider le processus intergouvernemental de la CCNUCC de manière transparente et inclusive, afin d'aboutir à un résultat positif lors de la COP 26 à Glasgow en novembre prochain. Nous comptons sur la compréhension, le soutien et la collaboration des Parties et des parties prenantes non-Parties à cet égard, a déclaré Carolina Schmidt, présidente de la COP 25.

La convocation virtuelle d'une session des organes subsidiaires est une nouveauté dans le processus. Cependant, les réunions virtuelles de l'année dernière ont permis aux pays et aux parties prenantes non-Parties de poursuivre les discussions sur l'action climatique.

L'année dernière, les pays ont réussi à poursuivre leurs échanges sur divers sujets et à maintenir la dynamique du processus grâce à leur participation active à plusieurs événements virtuels. Ils ont acquis de l'expérience sur la manière d'utiliser les outils et plateformes virtuels fournis par l'ONU Climat pour soutenir leur travail, a déclaré Tosi Mpanu Mpanu, président de l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA).

Marianne Karlsen, Présidente de l'Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) a déclaré : Je suis convaincue que les résultats qui seront consignés dans des notes informelles sous l'autorité de Tosi et de moi-même apporteront l'assurance nécessaire aux Parties que ce que nous ferons en juin portera des fruits qui pourront être cueillis lors d'une période de session ultérieure et être amenés à maturation à la fin de Glasgow.

Le lieu virtuel est ouvert aux participants inscrits. Les sessions du SBSTA et du SBI débuteront le lundi 31 mai.

Le secrétariat continuera à apporter son soutien - y compris en ce qui concerne les besoins en matière de logistique et de connectivité - afin de garantir la participation pleine et effective des Parties.