ONU Changements climatiques, 4 juin 2019 – Le 5 juin est la Journée mondiale de l’environnement avec pour thème cette année a la pollution de l’air.

L’ONU estime que la pollution est responsable de la mort prématurée de 6 à 7 millions de personnes chaque année, et qu’environ 90% de la population mondiale respire un air pollué.

Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme et l'environnement, a appelé les États cette semaine à prendre des mesures urgentes pour améliorer la qualité de l'air afin de remplir leurs obligations en matière de droits humains.

Les mesures visant à atteindre les principaux objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique – notamment l’élimination progressive de nos combustibles fossiles chaque fois que cela est possible, et leur remplacement par des énergies renouvelables, en plus de la lutte contre la déforestation -  sont étroitement liées à la réduction de la pollution atmosphérique et aux Objectifs de développement durable de l’ONU. 

Dans un message vidéo diffusé pour cette Journée, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres a déclaré que « de nombreux polluants atmosphériques provoquent également le réchauffement climatique » et a affirmé : « le changement climatique est une menace existentielle ». Il a également appelé les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique en procédant à quatre transformations majeures : taxer la pollution, supprimer les subventions aux combustibles fossiles, mettre fin à la construction de nouvelles centrales au charbon et un virage à 180 degrés vers une économie verte.

Les arguments économiques en faveur de la réduction de la pollution atmosphérique

Le Rapport d'évaluation mondiale sur la réduction des risques de catastrophe 2019, publié au début du mois par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, expose en outre comment les menaces telles que la pollution atmosphérique, les maladies, la sécheresse et les changements climatiques se combinent et se nourrissent les unes des autres pour amplifier leur impact sur la santé humaine et sur l'environnement.

Par exemple, les vagues de chaleur combinées à des conditions de sécheresse peuvent déclencher d'intenses feux de forêt, provoquant à leur tour des niveaux élevés de pollution de l'air par le bois des forêts et des produits chimiques dangereux en feu, tels que les dioxines provenant de la combustion des plastiques.

La lutte contre la pollution atmosphérique contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Dans les 15 pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre, on estime que les effets de la pollution atmosphérique sur la santé représentent plus de 4 % du PIB. En revanche, les mesures visant à respecter l'engagement pris à Paris de maintenir le réchauffement à moins de 2 degrés Celsius coûteraient environ 1 % du PIB mondial, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Par exemple, on estime que la création de villes plus durables et plus saines réduirait de 15 000 milliards de dollars les capitaux nécessaires aux infrastructures urbaines au cours des 15 prochaines années. En outre, les investissements faibles en carbone, nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, sont estimés à 270 milliards de dollars par an pour les 15 prochaines années, tandis que poursuivre sur une trajectoire à teneur élevée en carbone coûterait environ 90 billions de dollars par an en investissements et entretien des infrastructures.

Pour en savoir plus sur les solutions visant à réduire la pollution atmosphérique consultez le rapport publie par l’ONU Environnement et la Coalition le Climat et l’Air Pur.

Participez au « Défi des masques » de l’ONU environnement (UNEP) pour combattre la pollution de l’air

A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement 2019, l'ONU Environnement a lancé une campagne mondiale pour « Combattre la pollution de l'air » et appelle les gens partout dans le monde à participer au « Défi des masques » via les médias sociaux. L'idée est que les gens prennent une photo ou une vidéo d'eux-mêmes portant un masque et de le partager sur les réseaux sociaux.

Le personnel de l'ONU Changements climatiques participe également au Défi des masque et invite ses collègues de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et de la Convention sur la diversité biologique à y participer également :

Utilisez les hashtags #JournéeMondialeDelEnvironnement et #CombattreLaPollutionDelAir dans vos messages sur les réseaux sociaux et n'oubliez pas de taguer @ONUEnvironmt.