L'article 18 du Protocole de Kyoto enjoint la Conférence
des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole d'approuver,
à sa première session les « procédures et mécanismes
» appropriés et efficaces pour déterminer et étudier
les cas de non-Respect des dispositions du Protocole. A sa quatrième session
(Buenos Aires, novembre 1998), dans le cadre du Plan d'action de Buenos Aires,
la Conférence des Parties a mis sur pied un groupe de travail commun chargé
d'élaborer un système de contrôle du respect des dispositions
du Protocole, en vue de l'adoption d'une décision à ce sujet à
la sixième session (La Haye, novembre 2000).
Le groupe de travail commun, sous l'égide du SBSTA et
du SBI, s'est réuni parallèlement à ces organes (il a été
convoqué pour la première fois conjointement avec la dixième
session du SBSTA/SBI en juin 1999). Il était coprésidé par
M. Harald Dovland (Norvège) et par l'ambassadeur Tuiloma Neroni Slade (Samoa),
qui avait remplacé M. Espen Ronneberg (Iles Marshall) après la cinquième
session de la Conférence des Parties (Bonn, octobre-novembre 1999). Les
travaux sur le contrôle du respect des dispositions ont par ailleurs progressé
grâce à la tenue de plusieurs réunions intersession, en 2000.
A la première partie de leur treizième session
(septembre 2000), le SBSTA et le SBI sont parvenus à une entente préliminaire
sur la création d'un Comité de contrôle du respect des dispositions
fonctionnant par le biais de séances plénières, du groupe
de la facilitation et du groupe de l'exécution.
Toutefois, à la sixième session de La Haye, la
Conférence des Parties n'a pu s'entendre sur un ensemble de décisions
à prendre dans le cadre du Plan d'action de Buenos Aires. Dans le domaine
du contrôle du respect des dispositions, les principales questions en souffrance
comprennent les conséquences du non-respect et la composition du Comité
de contrôle du respect des dispositions. Comme ce fut le cas pour d'autres
questions, les textes de négociation sur le contrôle du respect des
dispositions ont été renvoyés à la reprise de la sixième
session.
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A la reprise de sa sixième session, la Conférence
des Parties a adopté les Accords
de Bonn sur la mise en uvre du Plan d'action de Buenos Aires, signifiant
un accord politique sur les questions de fond, dont le contrôle du respect
des dispositions. Les Accords de Bonn stipulent que les conséquences, pour
une Partie, du non-respect de ses engagements en matière d'émission
dans le cadre du Protocole de Kyoto sont les suivantes : déduction de la
quantité attribuée pour la deuxième période d'engagement
correspondant à 1,3 fois les émissions excédentaires; élaboration
d'un plan d'action pour le contrôle du respect des dispositions; et suspension
du droit de procéder à des cessions au titre du système d'échange
de droits d'émission. Les groupes de l'exécution et de la facilitation
du Comité de contrôle du respect des dispositions seront constitués
d'un membre provenant de chacun des cinq groupes régionaux de l'ONU, d'un
membre des petits Etats insulaires en développement, de deux membres parmi
les Parties visées à l'annexe I et de deux autres provenant des
Parties non visées à l'annexe I.
A la reprise de la sixième session, les Parties ont poursuivi
leurs travaux sur une décision détaillée visant les procédures
et les mécanismes relatifs au contrôle du respect des dispositions,
sur la base des Accords de Bonn. Même si des progrès considérables
ont été accomplis, certains points demeurent en souffrance et le
projet de décision a été soumis à la septième
session de la Conférence des Parties (Marrakech, octobre-novembre 2001)
pour élaboration, achèvement et adoption.
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