Haïti  et la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques:

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Les pays ont-ils déjà commencé à limiter leurs émissions?

     Bonn, novembre 1998 – Au titre de la Convention sur les changements climatiques, toutes les Parties – développées et en développement – se sont engagées à réaliser des programmes nationaux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Elles sont également censées coopérer en vue de développer et de diffuser des technologies et des pratiques respectueuses du climat. Maintenant, alors que la Convention a plus de six ans, on se demande jusqu’où sont allés les gouvernements et quelles sont leurs réalisations concrètes.

Les pays industrialisés

          Aux termes de la Convention sur les changements climatiques, les pays industrialisés acceptent de s’engager, de manière non contraignante, à s’efforcer de ramener, d’ici à l’an 2000, leurs émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux de 1990. Or, selon les rapports que ces pays ont présentés, et qui décrivent les efforts entrepris, nombre d’entre eux ont vu leurs émissions augmenter au cours de l’année 1995 (année pour laquelle on dispose des données les plus récentes). L’exception majeure est constituée par les pays de l’Europe Centrale et Orientale, dont les émissions ont, en général, baissé au cours de leur transition vers une économie de marché.
Le tableau ci-dessous récapitule les données relatives au dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre.   Cependant, les pays développés sont parvenus, pour la plupart, à réduire leurs émissions de méthane, et la moitié d’entre eux a diminué ses émissions d’oxyde nitreux.

          La combustion des carburants constitue la principale source d’émissions de gaz à effet de serre. Cependant, nombre depolitiques et de mesures visant à améliorer le rendement énergétique actuellement en vigueur, sont adoptées d’abord pour des raisons d’ordre économique et ensuite pour lutter contre l’évolution du climat. Dans la plupart des pays, les émissions qui augmentent le plus sont imputables aux transports. De nombreux gouvernements tentent de limiter ou d’inverser cette tendance en encourageant une utilisation plus rationnelle des carburants par le biais de taxes, de réglementations, et de programmes volontaires; ils édictent des réglementations visant à réduire les émissions nocives; ils encouragent l’utilisation des transports publics; et s’efforcent d’augmenter
l’efficacité des systèmes de transport.

          L’augmentation généralisée des émissions depuis 1990, année de référence, signifie que, comparés à leurs niveaux de 1998, de nombreux pays vont devoir réduire leurs émissions dans une proportion supérieure aux objectifs fixés par le Protocole de Kyoto.  Comparés aux niveaux auxquels on devrait s’attendre, d’ici à 2010, sans le Protocole – autrement dit, selon un scénario de type “faisons comme si de rien n’était”, sans politiques de parade – l’objectif de 5% représente une diminution de 29% des émissions. Il est évident que beaucoup de travail reste à faire pour inverser la tendance à la hausse des émissions des pays développés.

Les pays en développement 

     Bien que les pays en développement ne soient pas soumis à des objectifs et à des échéances spécifiques, on attend d’eux qu’ils prennent des mesures pour limiter le taux de croissance de leurs émissions. Puisqu’il n’y a que peu de temps qu’ils ont commencé à soumettre des informations sur leurs émissions et sur leurs politiques de parade, il est plus difficile d’apprécier l’ampleur de leurs
efforts. Néanmoins, il semble assez clair que de nombreux pays en développement prennent des dispositions pour que leurs émissions augmentent dans des proportions inférieures à leur PIB.  Tout particulièrement dans le domaine de l’énergie. 

     A titre d’exemple, de 1992 à 1996, l’Inde a augmenté ses capacités en matière d’énergie éolienne de 39MW à 820MW. En Chine, les énergies renouvelables – y compris l’énergie hydraulique et la biomasse – comptent maintenant pour 25% de l’énergie utilisée; dans certaines régions reculées la dépendance à l’égard des énergies renouvelables approche des 50%. En conséquence, alors que le PNB de la Chine a constamment progressé, la croissance de la demande en énergie ne lui a pas emboîté le pas. Comme dans les pays développés, de tels résultats sont dus, généralement, plus à des considérations économiques et autres qu’à la nécessité d’atténuer
spécifiquement l’évolution climatique. La totalité des mesures prises par les pays en développement pour limiter leurs émissions pourra être mieux appréciée dans quelques années lorsque leurs rapports nationaux auront été achevés et examinés. 

   Tableau:  Emissions anthropiques totales de CO2, à l’exclusion des changements d’affectation des  terres et de la foresterie, 1990-1995, et projections en l’an 2000
 


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