Les répercussions du changement climatique sur les Îles Fidji
Le Gouvernement de Fidji présidera la 23ème conférence sur les changements climatiques (COP23) qui se tiendra à Bonn. Le Premier ministre Voreqe Bainimarama a accordé une haute priorité à la COP23 et s'est fixé pour objectif de poursuivre la dynamique de l'action créée depuis l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris sur le climat l'année dernière.
La région dans son ensemble est très vulnérable aux répercussions du changement climatique. La London School of Economics estime que sur les de 10 millions de personnes qui vivent sur les Îles Pacifiques, jusqu'à 1.7 millions pourraient être déplacées d'ici 2050 à cause du changement climatique. Fidji, comme tous les États insulaires du Pacifique, se confronte aux défis posés par la mise en oeuvre des politiques gouvernementales à cause de ses capacités techniques, humaines et financières limitées.
La priorité est donnée au soutien à l'adaptation et au renforcement de la résilience, en particulier pour les régions les plus vulnérables. De ce fait, et en parallèle aux autres questions qui seront abordées à la COP23, le Premier Ministre Bainimarama prévoit de travailler prioritairement sur les financements de l'adaptation au climat du secteur privé.
La situation particulière de Fidji
Nation de plus de 870 000 personnes au centre de l'océan Pacifique Sud, les 300 îles volcaniques de Fidji comprennent des atolls de faible altitude, qui sont fortement assujettis aux cyclones et aux inondations. Fidji n'est donc pas étranger aux ravages causés par le changement climatique.
Les inondations sont généralement associées au passage de cyclones tropicaux à proximité de la côte. Cependant, de fortes houles, générées par de fortes dépressions et/ou d'intenses et hautes pressions atmosphériques dans la région de Fidji ont aussi provoqué des inondations dans les basses-terres côtières .
Il y a déjà quelques années, Vunidogoloa est devenu le premier village à être relocalisé en altitude en raison de l'élévation du niveau de la mer.
Les impacts du changement climatique sur les Fidji ne feront qu'augmenter à l'avenir.
Selon un rapport de la Banque mondiale (en anglais), les menaces climatiques pour la société et de l'économie des îles Fidji comprennent:
- Des taux plus élevés de maladies dus à l'élévation de la température moyenne;
- De plus en plus de tempêtes destructrices à cause du réchauffement des océans et des conditions météorologiques qui deviennent plus extrêmes; et
- Des perturbations de l'agriculture à cause des dommages causés par l'intrusion de l'eau salée sur les terres agricoles.
Sur Viti Levu, l'île principale de Fidji, on estime que ces facteurs devraient contribuer à des dommages économiques pouvant atteindre jusqu'à 52 millions de dollars par an, soit environ quatre pour cent du produit intérieur brut du pays.
Soutien de la communauté internationale
La lutte contre la vulnérabilité est donc une préoccupation majeure pour le pays. Les politiques nationales de Fidji contiennent de précieuses leçons pour tous les gouvernements qui se préparent à des mouvements de population induits par les répercussions du changement climatique.
Le gouvernement met en œuvre des projets visant à remédier à la vulnérabilité en renforçant la résilience. Les projets comprennent des initiatives financées par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Fonds vert pour le climat (GCF) et qui comptent le soutien de nombreuses organisations des Nations Unies.
Avec les autres pays très vulnérables, Fidji est également membre du Forum de la vulnérabilité climatique.