ONU Climat Infos, le 8 septembre 2021, Pour la première fois, les dirigeants de l'Église catholique romaine, de l'Église orthodoxe orientale et de la Communion anglicane ont conjointement mis en garde contre l'urgence de la durabilité environnementale, son impact sur la pauvreté et l'importance de la coopération mondiale.
Dans une déclaration commune, les dirigeants chrétiens ont appelé les gens à prier pour les dirigeants mondiaux avant la Conférence des Nations unies sur le changement climatique COP 26 en novembre à Glasgow, qui est la plus importante réunion de ce type depuis l'adoption de l'Accord de Paris en 2015.
Le pape François, le patriarche œcuménique Bartholomée et l'archevêque Justin Welby exhortent chacun à jouer son rôle dans la sauvegarde de l'avenir de la planète : Nous devons décider quel genre de monde nous voulons laisser aux générations futures. Nous devons choisir de vivre différemment ; nous devons choisir la vie.
Les conditions météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles de ces derniers mois ont montré que le changement climatique n'est pas seulement un défi futur, mais une question immédiate et urgente de survie", affirment les dirigeants dans la déclaration et lancent un avertissement clair : "Aujourd'hui, nous en payons le prix... Demain pourrait être pire.
La déclaration appelle également les individus à faire des sacrifices significatifs pour le bien de la planète, en travaillant ensemble et en assumant la responsabilité de la façon dont nous utilisons nos ressources ; elle appelle également ceux qui ont des responsabilités importantes à choisir des profits centrés sur les personnes et à mener la transition vers des économies justes et durables.
Les responsables ecclésiastiques affirment que le concept d'intendance, de responsabilité individuelle et collective à l'égard de notre planète, constitue un point de départ essentiel pour la durabilité sociale, économique et environnementale et ajoutent que l'humanité est déjà témoin des conséquences de son refus de protéger et de préserver la nature.
Nous avons maximisé notre propre intérêt au détriment des générations futures. En nous concentrant sur notre richesse, nous constatons que les actifs à long terme, y compris la générosité de la nature, sont épuisés pour des avantages à court terme.
Les trois dirigeants chrétiens se sont élevés contre les inégalités et ont souligné la "profonde injustice" selon laquelle ce sont les plus pauvres du monde qui subissent les pires conséquences de notre mépris pour l'environnement :
La perte de biodiversité, la dégradation de l'environnement et le changement climatique sont les conséquences inévitables de nos actions, puisque nous avons consommé avec avidité plus de ressources que la planète ne peut en supporter. Les personnes qui subissent les conséquences les plus catastrophiques de ces abus sont les plus pauvres de la planète et celles qui ont le moins contribué à les provoquer.
La déclaration commune souligne le besoin urgent d'une coopération mondiale pour faire face à une série de crises, notamment sanitaires, environnementales, alimentaires, économiques et sociales, qui sont profondément interconnectées.
Selon le pape François, le patriarche œcuménique Bartholomée et l'archevêque Justin Welby, la communauté internationale est dans une position unique pour saisir l'occasion actuelle de changer de voie et de transformer notre façon de vivre. Dans la déclaration, ils concluent que : Nous vivons un moment critique. L'avenir de nos enfants et l'avenir de notre maison commune en dépendent.
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