Le Forum économique mondial place le climat en tête dans son rapport sur les risques mondiaux 2022
12 janvier 2022
Article
Aftermath of Hurricane Katrina
Credit: NOAA / NOAA
Aftermath of Hurricane Katrina in New Orleans

ONU Climat Infos, le 11 janvier 2022 - Alors que le monde entre dans la troisième année de la pandémie COVID-19, la crise climatique reste la plus grande menace à long terme à laquelle l'humanité est confrontée, selon le rapport 2022 sur les risques mondiaux.

Les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête sur la perception des risques mondiaux menée par le Forum économique mondial en 2022 ont classé l'« échec des mesures climatiques » comme le risque numéro un dont l'impact pourrait être le plus grave au cours de la prochaine décennie.

Les conditions météorologiques extrêmes dues aux changements climatiques sont considérées comme le deuxième risque le plus grave à court terme, la perte de biodiversité arrivant en troisième position.

Le rapport, qui en est à sa 17e édition, encourage les gouvernements à sortir du cycle des rapports trimestriels et à élaborer des politiques qui façonnent l'agenda des années à venir. Il exhorte les dirigeants mondiaux à s'unir et à adopter une réponse multipartite coordonnée pour assurer la transition vers des économies nettes zéro.

Peter Giger, Group Chief Risk Officer, Zurich Insurance Group, a déclaré : Si l'on n'agit pas sur le changement climatique, le PIB mondial pourrait diminuer d'un sixième. Il n'est pas trop tard pour que les gouvernements et les entreprises agissent sur les risques auxquels ils sont confrontés et pour conduire une transition innovante, déterminée et inclusive qui protège les économies et les personnes.

Le rapport fait suite à certains développements positifs lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 26 à Glasgow en novembre dernier. Les gouvernements ont annoncé divers objectifs de réduction des émissions, tandis que l'accent a été mis sur des objectifs à plus court terme tels que la réduction de moitié des émissions d'ici à 2030 pour atteindre un niveau net nul d'ici à 2050.

En outre, les gouvernements réunis à Glasgow ont convenu d'éliminer progressivement le charbon, le combustible fossile le plus polluant. Après six ans de discussions, le règlement de Paris, c'est-à-dire les lignes directrices relatives à la mise en œuvre de l'Accord de Paris, a finalement été adopté à Glasgow. Il s'agit notamment d'un accord sur l'article 6, qui établit un cadre permettant aux pays d'échanger des crédits carbone par l'intermédiaire des Nations unies et donnera accès au marché à tous les pays qui souhaitent attirer des investissements verts par le biais du marché mondial du carbone.

Toutefois, malgré l'optimisme suscité par les nouveaux engagements pris lors de la COP 26 et à l'approche de celle-ci, les plans actuels restent en deçà de l'objectif fixé par l'accord de Paris, à savoir limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Au lieu de cela, ils orientent le monde vers un réchauffement de 2,4°C, même les scénarios les plus optimistes n'atteignant que 1,8°C.

Il incombe désormais aux gouvernements de présenter des plans climatiques plus ambitieux et de prendre des mesures immédiates, tangibles et efficaces pour atteindre les objectifs climatiques. L'introduction de moteurs économiques, tels que des mécanismes permettant d'établir un prix du carbone efficace, constituera une étape importante pour les entreprises.

Voir d'autres éléments clés du Pacte de Glasgow sur le climat.

Lisez le rapport complet sur les risques mondiaux.