L'ONU intensifie l'action climatique pour protéger les forêts
17 mars 2022
Article
Forests and mountains
Credit: Forest / Pexels

ONU Climat infos, le 21 mars 2022 - La Journée internationale des forêts, célébrée aujourd'hui sous le thème « les forêts et une production et une consommation durables. », est l'occasion de souligner le rôle important des forêts dans le contexte des changements climatiques.

Les forêts du monde entier subissent une pression immense. Le 6ème rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) constate que les forêts sont gravement menacées, alors que les forêts gérées durablement jouent un rôle important à la fois dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et dans l'adaptation aux effets des changements climatiques.

Les forêts fournissent également de nombreux autres biens et services écosystémiques, tels que la protection de la biodiversité et le maintien de l'approvisionnement en eau et de la qualité des sols, et contribuent aux moyens de subsistance durables de millions de personnes dans le monde.

Le risque d'incendies de forêt augmente également, et le PNUE a lancé ce mois-ci un appel urgent aux gouvernements pour qu'ils repensent leur approche des incendies de forêt extrêmes.

Comment la communauté internationale agit en faveur des forêts

La conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 26 qui s'est tenue l'année dernière à Glasgow a permis de réaliser des progrès décisifs en matière de gestion durable et de conservation des forêts. Plus de 130 dirigeants, représentant plus de 90% des forêts du monde, se sont engagés à travailler ensemble pour stopper et inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici 2030.

Les dirigeants du monde entier, les grands acteurs de l'industrie, les groupes non gouvernementaux et les groupes communautaires se sont unis pour promettre des mesures, y compris l'apport de fonds, en vue de mettre fin à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le monde.

Douze pays ont annoncé, dans le cadre de la promesse de financement mondial des forêts de la COP 26, qu'ils fourniraient collectivement 12 milliards de dollars US pour le financement du climat lié aux forêts entre 2021 et 2025. Ces engagements permettront de renforcer la collaboration en vue de stopper et d'inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici à 2030.

En outre, ils ont fait avancer les travaux sur un cadre existant connu sous le nom de REDD+, qui peut jouer un rôle important dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation.

REDD+ est l'acronyme en anglais pour Reducing emissions from deforestation and forest degradation, soit « Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement », tel que défini par le Cadre de Varsovie pour REDD+ et souligné dans l'article 5 de l'Accord de Paris. Il s'agit d'un outil qui favorise la collaboration dans le but de stopper et d'inverser la perte de forêts dans les pays en développement.

Il se compose de plusieurs éléments constitutifs, dont des activités de renforcement des capacités qui augmentent la préparation des pays à la mise en œuvre de REDD+.

Un soutien croissant à la REDD+

Dans le cadre du mécanisme REDD+, les pays en développement prennent des mesures concrètes pour mettre fin à la déforestation et à la dégradation des forêts, et le nombre de pays mettant en œuvre des actions REDD+ est en augmentation.

L'une des principales mesures incitatives de REDD+ est le paiement fondé sur les résultats des réductions d'émissions obtenues. Pour recevoir des paiements basés sur les résultats, les pays en développement doivent mesurer, rendre compte et vérifier leurs activités et leurs résultats. La première étape essentielle consiste à établir une base de référence pour évaluer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui fait ensuite l'objet d'une évaluation technique par des experts indépendants d'autres pays.

Depuis 2014, 56 pays en développement ont soumis leurs niveaux de référence, dont 12 ont rempli toutes les exigences et sont désormais habilités à demander des paiements fondés sur les résultats.

Une semaine d'évaluation technique qui aura lieu du 21 au 25 mars 2022 sera importante pour la transparence des activités REDD+. Douze experts des pays en développement et des pays développés participeront à cette 9ème session d'évaluation technique des niveaux de référence REDD+ proposés, à Bonn ou virtuellement.

Six pays : La Dominique, le Guatemala, l’Indonésie, le Panama, le Paraguay et la République dominicaine, seront soumis au processus d'évaluation technique. La Dominique et le Guatemala ont déjà soumis leur premier niveau de référence à une évaluation technique. Les autres pays ont amélioré leurs méthodologies et leurs données au fil du temps et ont mis à jour leurs niveaux de référence.

Cette session sera cruciale pour renforcer les efforts actuels des pays en développement en matière de REDD+, pour améliorer la construction des niveaux de référence afin qu'ils soient plus précis et transparents, et pour renforcer les capacités en matière de connaissances et de compétences techniques.

Consultez la plateforme web REDD+ pour plus de détails sur les activités REDD+.