Faire de la COP23 une conference climatiquement neutre de A a Z
24 octobre 2017
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La conférence de l’ONU Climat à Bonn (COP23, 6-17 novembre) vise à sensibiliser davantage les populations au changement climatique et au développement durable, à tous les niveaux de la société. Dans cette optique, les organisateurs de la COP23 vont passer de la parole aux actes : la conférence sera durable dans toute la mesure du possible. Dans une série d’articles, l’équipe de l’ONU Changements climatiques Infos examine ainsi les différents aspects de la durabilité – allant des transports à la collecte des déchets en passant par le service de restauration, l’énergie et la compensation. Pour inaugurer cette série d’articles, nous explorons les moyens d’organiser une conférence climatiquement neutre, de A à Z, en compensant les émissions carbones.

L’un des principaux objectifs de l’ONU: agir pour que la société parvienne à la neutralité carbone et climatique – il n’est donc pas surprenant que la conférence de l’ONU sur les changements climatiques à Bonn soit ainsi climatiquement neutre, de A à Z.

La plupart des délégués de Bonn arrivant de l’étranger, la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre de la COP23 – comme toutes les autres réunions internationales – proviendra des trajets longue distance.

Autre source importante d’émissions : les hébergements dans les hôtels qui vont générer consommation énergétique et déplacements locaux – les délégués vont en effet se rendre quotidiennement sur le site de la COP23.

Dr. Hartmut Stahl, de l’Institut pour l’Écologie Öko-Institut, conseille le gouvernement allemand sur la durabilité de la COP :

« La première étape de notre programme: réduire autant que faire se peut les émissions de gaz à effet de serre de l’événement en prenant des mesures concrètes par exemple, sur l’efficacité énergétique. La deuxième étape : utiliser autant que possible des énergies renouvelables ; mais nous aurons toujours un certain montant d’émissions auxquelles nous ne pourrons échapper, donc la dernière étape consistera à compenser ces émissions. Cette compensation passera par des investissements dans des projets de protection du climat, ailleurs. » 

Pour les trajets locaux, la meilleure option pour réduire ses émissions est d’utiliser les transports publics aussi souvent que possible. Des véhicules électriques de transport, dont les batteries fonctionnent à l’énergie renouvelable, relieront les deux sites officiels de la COP23.

Toutes les émissions inévitables de la COP23 seront compensées par le gouvernement allemand qui achètera des unités de réduction certifiée des émissions, de préférence via des projets déclarés dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) dans des petits États insulaires en développement (PIED).

L’accent est mis sur ces pays en signe de reconnaissance de la présidence fidjienne de la COP23.

Par ailleurs, l’initiative de l’ONU pour la Neutralité climatique offre aux organisations, aux entreprises et aux particuliers la possibilité de compenser leurs propres émissions de gaz à effet de serre non liées à la COP en achetant des compensations certifiées par l’ONU.

 

Un chauffe-eau solaire est installé en Afrique du Sud dans le cadre d’un projet du Mécanisme de développement propre (MDP)

 

Évaluation de l’empreinte carbone de la COP23

La conférence terminée, le moment sera venu de calculer l’empreinte carbone globale de la COP23 – et les émissions compensées associées à celle-ci.

« Voyage, nourriture, transport local et hébergement – tous les domaines touchant de près ou de loin à la conférence ont un +certificat+ d’émissions », affirme Dennis Winkler qui dirige le groupe de travail sur la durabilité de la COP23 et est responsable du développement durable des conférences des Nations Unies au sein de l’ONU Changements climatiques. « Après coup, on additionnera les certificats dont les niveaux seront les plus élevés afin de définir les procédures les plus appropriées pour compenser l’empreinte carbone. » 

La performance écologique de la COP23, empreinte carbone de l’événement comprise, sera vérifiée par un "contrôleur environnement" indépendant dans le cadre d’un éco-audit du Système de Management Environnemental et d'Audit EMAS, un règlement européen créé par l’UE utilisant un système de management de l'environnement.

EMAS fournit la structure générale de l’organisation durable de la COP23, allant de l’efficacité énergétique à l’utilisation à bon escient des ressources en passant par les obligations légales et l’implication des parties prenantes. Tous les objectifs et toutes les mesures seront publiés dans ce cadre.

Ceci fait suite à la certification de conformité aux normes des systèmes de management responsable de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Paris 2015 (COP21) et de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Marrakech (COP22) aux normes ISO 20121.

Pour plus d’informations sur la durabilité de la COP23 et sur la façon dont cela sera contrôlé : ici

 

Image de bannière : Un avion à l’aéroport de Cologne/Bonn ou de nombreux délégués arriveront. (Image : Köln Bonn Airport‏ @AirportCGN, Twitter). Sur la photo, l’avion est remorqué par un tracteur d’avions électrique