DE LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES
SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
2 - 13 novembre 1998
Communiqué distribué par avance à la presse . . .2
Les pays ont-ils déjà commencé à limiter leurs émissions? 4
Tableau: émissions de dioxyde de carbone par les pays développés
Tour dhorizon des éléments fondamentaux en matière dévolution climatique... .6
Causes, incidences, et mesures de riposte envisageables
La Convention-cadre sur les changements climatiques
Le Protocole de Kyoto
Glossaire des acronymes, des sigles et des termes propres à lévolution climatique 12
Les protagonistes
Le déroulement de laction (réunions, documents, fonctionnement)
Les questions de fonds
Formulaires daccréditation . 19
Destiné uniquement à la presse,
il ne sagit pas dun document officiel.
Buenos Aires, 2 novembre 1998 Des ministres et dautres hautes personnalités dà peu près 180 pays se réunissent ici, du 2 au 13 novembre, afin douvrir la voie aux réductions des émissions exigées par le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
"En décembre dernier, la Conférence de Kyoto de la convention sur les changements climatiques a constitué un événement majeur parce que, pour la première fois, les pays industrialisés ont adopté des objectifs de réduction de leurs émissions, en leur donnant un caractère juridiquement contraignant," a déclaré Michael Zammit Cutajar, Secrétaire exécutif de la Convention. "A Buenos Aires, les gouvernements vont tenter détablir des règles pour atteindre ces objectifs."
"Ces règles sont dune importance cruciale parce quelles vont avoir un effet sur le coût économique de ces réductions durant la prochaine décennie, ainsi que sur le débat portant sur les futurs engagements, tant des pays développés que de ceux en développement," a-t-il ajouté.
Parmi les priorités du programme de travail de Buenos Aires, il y a la nécessité détoffer les trois "mécanismes" créés par le Protocole. Ces derniers sont destinés à aider les pays développés à atteindre leur objectif commun qui est de réduire, en cinq ans, lensemble de leurs émissions de 5% au cours dune période allant de 2008 à 2012.
Les détails opérationnels de ces dispositifs considérés avec enthousiasme par certains et scepticisme par dautres restent encore à régler. Sils ne peuvent être finalisés à Buenos Aires, les gouvernements devront tenter de se mettre daccord sur un calendrier pour les compléter dans un proche avenir.
Aux termes du Protocole, un régime international "déchanges de droits démissions" va permettre au pays développés ayant réduit leurs émissions au-delà de lobjectif convenu de céder leurs droits démissions à dautres. A ce sujet, une des questions-clés à débattre est: faut-il, ou ne faut-il pas, fixer un plafond à lacquisition ou à la cession de droits par un pays? Autre problème, puisquun certain nombre de pays peuvent atteindre leurs objectifs avec un minimum defforts, il leur est possible de céder aux autres de grandes quantités de droits démissions (autrement dit, de lair chaud, ou "hot air", en anglais), et de diminuer ainsi la pression qui pèse sur certains pays industrialisés pour quils réduisent leurs émissions.
Un mécanisme pour un développement "propre" va permettre aux pays industrialisés de financer des projets aboutissant à une réelle réduction des émissions dans des pays en développement, et dobtenir, en conséquence, un crédit de réduction. Pour les gouvernements et les compagnies privées, cela constitue une voie royale pour le transfert et la promotion des technologies propres dans les pays en développement. L"application conjointe" permet également louverture de crédits démissions en investissant dans des projets, mais uniquement dans dautres pays développés. Il reste encore à établir les règles relatives aux rapports, à mettre au point des méthodologies comparables, et à définir un cadre directeur pour les projets.
La Conférence de Buenos Aires va également examiner les progrès accomplis dans lapplication de la Convention de 1992 sur les changements climatiques. Elle va semployer à concevoir des dispositions pratiques favorisant le transfert des technologies respectueuses du climat vers les pays en développement. Des décisions doivent être également prises au sujet du rôle joué par le Fonds mondial pour lenvironnement dans le financement des activités liées à la Convention, au sujet des directives portant sur linformation présentée par les pays en développement sur leurs émissions de gaz à effet de serre et leurs programmes nationaux de riposte à lévolution du climat, et au sujet des mesures nécessaires pour minimiser les effets néfastes, sur les pays en développement, tant des changements climatiques que des politiques visant à limiter les émissions.
Autre problème non résolu à Kyoto, les "puits", notamment les forêts, qui en absorbant le dioxyde de carbone dans latmosphère contribuent à réduire les émissions globales. A lissue dun débat houleux, certains puits ont été inclus dans le calcul des objectifs de Kyoto, mais les problèmes méthodologiques concernant lestimation de leur contribution demeurent.
De nombreux pays en développement se refusent à prendre lengagement formel, même volontaire, de limiter leurs émissions, faisant remarquer que leurs taux démissions par habitant restent peu élevés comparés à ceux des pays développés. Néanmoins, le gouvernement argentin, qui accueille la Conférence a demandé à ce quun point relatif aux engagements volontaires figure à lordre du jour de la CP-4; Cette question va probablement générer lun des débats les plus passionnés de la réunion.
Lintérêt manifesté par le public pour Kyoto et la couverture médiatique dont lévénement a bénéficié ont convaincu de nombreuses industries quelles allaient être rapidement contraintes par leurs gouvernements à réduire leurs émissions. Nombre dentre elles se sont déjà engagées activement dans cette voie. Les gouvernements doivent maintenant prolonger cette dynamique et, pour que les objectifs convenus à Kyoto deviennent crédibles, formuler et édicter leurs politiques et leurs objectifs nationaux.
Quoiquil en soit, laccord conclu à Kyoto ne deviendra juridiquement contraignant que lorsquau moins 55 pays, parmi lesquels des pays développés représentant au moins 55% des émissions de ce groupe, lauront ratifié. Ce qui devrait se produire, en principe, avant 2001.
A lattention des journalistes: Sur Internet, les documents officiels, notamment la Convention et le Protocole, sont à disposition au http://www.unfccc.de, alors que les données de référence et les autres informations utiles à la presse se trouvent au http://www.unep.ch/iuc/. Pour obtenir des interviews ou des informations supplémentaires, veuillez contact Michael Williams, Bureau dinformation pour les Conventions, Genève, tel.(+41-22) 917 8242/44, télécopie (+41-22) 797 3464, courrier élec. mwilliams@unep.ch. Pour ce qui touche aux formalités daccréditation et aux dispositions pratiques regardant la presse, veuillez vous adresser à Axel Wüstenhagen, UN Information Centre, Bonn, tel. (+49-228) 815 2770, télécopie (+49-228) 815 1999, courrier élec. unic@uno.de.
Antécédents Les pays ont-ils déjà commencé à limiter leur émissions?
Bonn, novembre 1998 Au titre de la Convention sur les changements climatiques, toutes les Parties développées et en développement se sont engagées à réaliser des programmes nationaux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Elles sont également censées coopérer en vue de développer et de diffuser des technologies et des pratiques respectueuses du climat. Maintenant, alors que la Convention a plus de six ans, on se demande jusquoù sont allés les gouvernements et quelles sont leurs réalisations concrètes.
Les pays industrialisés
Aux termes de la Convention sur les changements climatiques, les pays industrialisés acceptent de sengager, de manière non contraignante, à sefforcer de ramener, dici à lan 2000, leurs émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux de 1990. Or, selon les rapports que ces pays ont présentés, et qui décrivent les efforts entrepris, nombre dentre eux ont vu leurs émissions augmenter au cours de lannée 1995 (année pour laquelle on dispose des données les plus récentes). Lexception majeure est constituée par les pays de lEurope Centrale et Orientale, dont les émissions ont, en général, baissé au cours de leur transition vers une économie de marché. Le tableau ci-dessous récapitule les données relatives au dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre. Cependant, les pays développés sont parvenus, pour la plupart, à réduire leurs émissions de méthane, et la moitié dentre eux a diminué ses émissions doxyde nitreux.
La combustion des carburants constitue la principale source démissions de gaz à effet de serre. Cependant, nombre de politiques et de mesures visant à améliorer le rendement énergétique actuellement en vigueur, sont adoptées dabord pour des raisons dordre économique et ensuite pour lutter contre lévolution du climat. Dans la plupart des pays, les émissions qui augmentent le plus sont imputables aux transports. De nombreux gouvernements tentent de limiter ou dinverser cette tendance en encourageant une utilisation plus rationnelle des carburants par le biais de taxes, de réglementations, et de programmes volontaires; ils édictent des réglementations visant à réduire les émissions nocives; ils encouragent lutilisation des transports publics; et sefforcent daugmenter lefficacité des systèmes de transport.
Laugmentation généralisée des émissions depuis 1990, année de référence, signifie que, comparés à leurs niveaux de 1998, de nombreux pays vont devoir réduire leurs émissions dans une proportion supérieure aux objectifs fixés par le Protocole de Kyoto. Comparés aux niveaux auxquels on devrait sattendre, dici à 2010, sans le Protocole autrement dit, selon un scénario de type "faisons comme si de rien nétait", sans politiques de parade lobjectif de 5% représente une diminution de 29% des émissions. Il est évident que beaucoup de travail reste à faire pour inverser la tendance à la hausse des émissions des pays développés.
Les pays en développement
Bien que les pays en développement ne soient pas soumis à des objectifs et à des échéances spécifiques, on attend deux quils prennent des mesures pour limiter le taux de croissance de leurs émissions. Puisquil ny a que peu de temps quils ont commencé à soumettre des informations sur leurs émissions et sur leurs politiques de parade, il est plus difficile dapprécier lampleur de leurs efforts. Néanmoins, il semble assez clair que de nombreux pays en développement prennent des dispositions pour que leurs émissions augmentent dans des proportions inférieures à leur PIB. Tout particulièrement dans le domaine de lénergie.
A titre dexemple, de 1992 à 1996, lInde a augmenté ses capacités en matière dénergie éolienne de 39MW à 820MW. En Chine, les énergies renouvelables y compris lénergie hydraulique et la biomasse comptent maintenant pour 25% de lénergie utilisée; dans certaines régions reculées la dépendance à légard des énergies renouvelables approche des 50%. En conséquence, alors que le PNB de la Chine a constamment progressé, la croissance de la demande en énergie ne lui a pas emboîté le pas. Comme dans les pays développés, de tels résultats sont dus, généralement, plus à des considérations économiques et autres quà la nécessité datténuer spécifiquement lévolution climatique. La totalité des mesures prises par les pays en développement pour limiter leurs émissions pourra être mieux appréciée dans quelques années lorsque leurs rapports nationaux auront été achevés et examinés.
Pourcentage relatif à 1990, 1990=100 Projections
______________________________
|
1990a |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
2000 |
modification en pourcentage |
|
|
|
|
|
|
|
|
par rapport à lannée |
|
|
|
|
|
|
|
|
de référenceb |
|
(Gg) |
% |
% |
% |
% |
% |
(Gg) |
% |
Allemagne |
1 014 155 |
96 |
91 |
91 |
89 |
88 |
894 000 |
-12 |
Australie |
273 123 |
101 |
102 |
103 |
105 |
109 |
311 200 |
19 |
Autriche |
61 880 |
107 |
97 |
96 |
96 |
100 |
57 300 |
-7 |
Belgique |
116 090 |
103 |
102 |
99 |
104 |
|
125 200 |
8 |
Bulgarie |
96 878 |
68 |
62 |
64 |
61 |
64 |
74 730 |
-11 |
Canada |
464 000 |
98 |
101 |
101 |
104 |
108 |
500 600 |
8 |
Danemark |
52 277 |
120 |
110 |
114 |
121 |
114 |
54 309 |
-9 |
Espagnec |
226 425 |
100 |
104 |
100 |
102 |
|
258 247 |
14 |
Estonie |
37 797 |
98 |
73 |
58 |
60 |
55 |
19 700 |
-47 |
Etats Unis |
4 960 432 |
99 |
100 |
103 |
104 |
105 |
5 627 310 |
13 |
Fédération de Russiec |
2 372 300 |
93 |
85 |
78 |
70 |
|
1 750 000 |
-26 |
Finlandec |
53 800 |
|
97 |
99 |
110 |
104 |
(58 000 - 60 000) |
(8 - 12) |
France |
378 379 |
106 |
106 |
99 |
99 |
102 |
372 934 |
-2 |
Grèce |
84 575 |
100 |
102 |
103 |
105 |
107 |
89 120 |
16 |
Hongrie |
83 676 |
81 |
72 |
73 |
71 |
71 |
64 300 |
-23 |
Irlande |
30 719 |
103 |
105 |
104 |
108 |
110 |
34 998 |
14 |
Islande |
2 147 |
96 |
102 |
107 |
105 |
106 |
2 697 |
26 |
Italiec |
432 150 |
|
|
|
95 |
101 |
421 272 |
5 |
Japon |
1 124 532 |
102 |
103 |
101 |
108 |
108 |
|
|
Lettonie Lituaniec |
24 771 39 535 |
78 |
66 |
58 |
48 |
49 |
12 274 27 147 |
-51 -31 |
Luxembourgc |
12 750 |
|
|
|
94 |
75 |
5 684 |
-45 |
Monacoc |
71 |
|
|
|
|
|
|
|
Norvège |
35 544 |
95 |
97 |
101 |
106 |
107 |
44 000 |
22 |
Nouvelle Zélande |
25 476 |
102 |
110 |
107 |
107 |
107 |
31 080 |
22 |
Pays-Bas |
167 550 |
104 |
103 |
105 |
105 |
109 |
173 500 |
0 |
Polognec |
476 625 |
|
78 |
|
78 |
|
425 000 |
-12 |
Portugalc |
47 123 |
104 |
112 |
107 |
108 |
|
50 130 |
35 |
République Tchèque |
165 490 |
93 |
85 |
81 |
77 |
78 |
139 000 |
-17 |
Roumaniec |
198 479 |
71 |
62 |
61 |
|
|
|
|
Royaume Uni Slovéniec |
583 747
13 935 |
101
|
98 |
95 |
95 |
93 |
550 000 |
-5 |
Slovaquie |
60 032 |
88 |
81 |
77 |
72 |
81 |
(44 780 - 46 178) |
(-25) - (-23) |
Suède |
55 445 |
100 |
101 |
101 |
106 |
105 |
60 100 |
3 |
Suisse Ukrainec |
45 070 700 107 |
104 |
101 |
98 |
96 |
98 |
43 900 530 042 |
-7 -25 |
Source: "Second compilation and synthesis of second national communications. Doc FCCC/CP/1998/1/Add.2" (Parution, septembre-octobre 1998). Données pour la Roumanie issues du document: FCCC/SBI/1997/INF 4 (22 octobre 1997).
a En accord avec la décision 9/CP.2 des Parties aux économies en transition ont utilisé une autre année de référence que 1990: Bulgarie (1988), Hongrie (moyenne de 1985-87), Pologne (1988) et la Roumanie (1989).
b Le chiffre de référence utilisé pour le changement de pourcentage peut être différent de celui de 1990 qui est donné dans ce tableau en raison de lutilisation dune autre année de référence que 1990, lutilisation dune seule donnée qui a servit à établir le chiffre de 1990, la mise à jour postérieure des données inventoriées, le recalibrage des échantillons pris pour lestimation ou lusage de chiffres arrondis.
C Partie nayant pas donné destimation pour les années suivant 1990
Causes, incidences, et mesures de parade envisageables
Les activités de lhomme rejettent des gaz à effet de serre dans latmosphère. Quand on utilise des combustibles fossiles pour produire de lénergie et lorsque lon rase et brûle des forêts, on produit du dioxyde de carbone. Le méthane et loxyde nitreux sont générés par les activités agricoles, le changement daffectation des sols, et dautres sources. Les substances chimiques artificielles, que lon appelle les hydrocarbures halogénés (CFC, HFC, et PFC), ainsi que dautres gaz persistants comme lhexafluorure de souffre (SF6) sont des rejets imputables à des processus industriels. Lozone présente dans la basse atmosphère provient indirectement des gaz déchappement des véhicules automobiles.
On sattend à ce que laugmentation du niveau des gaz à effet de serre provoque une évolution du climat. En absorbant le rayonnement infrarouge, ces gaz contrôlent le flux dénergie naturelle du système climatique. Le climat doit, dune manière ou dune autre, sadapter à une "couverture plus épaisse" de gaz à effet de serre afin de maintenir léquilibre entre lénergie apportée par le soleil et lénergie renvoyée vers lespace.
Selon les modèles climatiques, la température globale sélèvera de 1 à 3.5°C, dici à 2100. Le changement ainsi prévu est plus considérable que nimporte laquelle des modifications qua connu le climat au cours des 10 000 dernières années. Cest ce qui ressort de la tendance actuelle des émissions si lon considère quaucune intervention ne vient limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il existe de nombreuses incertitudes quant à lampleur et aux incidences de cette évolution du climat, particulièrement à léchelon régional. Du fait de linertie thermique des océans, la température de surface ne réagit pas immédiatement aux émissions de gaz à effet de serre, ce qui signifie que ces changements vont durer pendant plusieurs décennies après que les concentrations de gaz dans latmosphère se soient stabilisées. En attendant, un faisceau déléments tend à prouver que le climat a vraisemblablement déjà commencé à réagir face aux émissions du passé.
Lévolution du climat va probablement avoir une incidence significative sur lenvironnement mondial. De manière générale, plus lévolution climatique sera rapide, plus grands seront les risques encourus. Le niveau moyen des mers devrait sélever de 15 à 95 cm, dici à 2100, entraînant linondation des zones de faible altitude et dautres catastrophes. Les zones climatiques (et, par conséquent, les écosystèmes et les zones agricoles) devraient se déplacer vers les pôles de 150 à 550 km dans les régions de latitude moyenne. Les forêts, les déserts, les prairies, et dautres écosystèmes non exploités par lhomme devraient être soumis à de nouvelles contraintes climatiques. En conséquence, nombre dentre eux pourraient sappauvrir ou se désagréger, et entraîner lextinction despèces particulières.
Lhumanité devra affronter de nouveaux risques et de nouvelles pressions. La sécurité alimentaire ne devrait pas être mise en danger à léchelon planétaire, mais certaines régions peuvent connaître des insuffisances alimentaires et la famine. Les ressources en eau seront affectées par lévolution globale de la répartition des précipitations et de lévaporation. Les infrastructures subiront des dommages, du fait, particulièrement, de lélévation du niveau des mers et dintempéries dune grande ampleur. Les activités économiques, les habitats, et la santé vont souffrir de nombreuses conséquences directes et indirectes. Face aux incidences négatives de lévolution du climat, les pauvres et les déshérités sont les plus vulnérables.
Les hommes et les écosystèmes devront sadapter aux futurs régimes climatiques. Les émissions passées et présentes ont déjà engagé le monde vers une certaine évolution du climat au 21e siècle. Sy adapter exigera une bonne compréhension des systèmes socio-économiques et naturels, de leur sensibilité aux changements climatiques, ainsi que de leur capacité inhérente dadaptation. On dispose de nombreuses stratégies permettant de sadapter aux effets prévisibles de lévolution climatique.
Stabiliser les concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre suppose un effort important. Selon les tendances actuelles, limpact climatique total de laugmentation des niveaux de gaz à effet de serre équivaudrait à doubler les concentrations de lère préindustrielle de CO2 dici à 2030, et à au moins les tripler, dici à 2100. Geler les émissions globales de CO2 à leurs niveaux actuels reviendrait à repousser le doublement du CO2 à 2100; Les émissions devraient finalement tomber à moins de 30% de leurs niveaux actuels pour que leurs concentrations se stabilisent, en doublant, à un moment donné dans lavenir. Du fait de lexpansion de léconomie mondiale et de laccroissement de la population, cela nécessitera des progrès considérables en matière dutilisation rationnelle de lénergie, et une évolution fondamentale dans les autres secteurs de léconomie.
On dispose dun grand choix de mesures propres à limiter les émissions, à court et à moyen termes. Les décideurs peuvent favoriser une utilisation plus rationnelle de lénergie et indiquer dautres orientations respectueuses du climat autant dans le domaine de la fourniture que de la consommation dénergie. Les principaux consommateurs dénergie sont essentiellement les industries, les habitations, les bureaux, les véhicules à moteur, et les exploitations agricoles. Le rendement peut être amélioré grâce à un cadre économique et législatif visant les consommateurs et les investisseurs. Ce cadre devrait encourager les mesures efficaces en termes de coût, les technologies, présentes et futures, les plus performantes, ainsi que les solutions "sans regrets" qui se justifient sur le plan économique et environnemental, quelque soit leur incidence sur lévolution du climat. Taxes, normes juridiques, échanges de droits démissions, programmes de sensibilisation, programmes axés sur le volontarisme, et suppression des subventions allant à lencontre du but recherché, tous devraient avoir un rôle à jouer. Changer les habitudes et les modes de vie, depuis lamélioration du plan de transports urbains jusquà lextinction des lumières, a également son importance.
Dici 20 à 30 ans, une utilisation plus rationnelle de lénergie permettrait de réaliser 10 à 30% déconomie par rapport aux tendances de référence, et cela, à coût nul. Daprès certains chercheurs, des économies beaucoup plus considérables sont également réalisables, pendant cette période et au-delà. Des améliorations par rapport aux données de référence peuvent être apportées dans tous les secteurs principaux de léconomie, en se servant des connaissances actuelles et des technologies les plus performantes daujourdhui. A plus long terme, il sera possible de se diriger vers une économie industrielle avec un taux démissions égal à zéro avec les innombrables avantages environnementaux et économiques que cela implique.
Il est vital de réduire les incertitudes touchant à lévolution du climat, à ses incidences, et au coût des différentes mesures de parade. En attendant, il est nécessaire de trouver un équilibre entre les inquiétudes suscitées par les risques et les dommages encourus et les soucis de développement économique. Lattitude prudente en matière de changements climatiques consiste donc à constituer un portefeuille de mesures visant à réglementer les émissions, à sadapter à leurs incidences, ainsi quà favoriser la recherche dans les domaines scientifique, technique, et socio-économique.
La Convention sur les changements climatiques
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques constitue la pièce maîtresse des efforts mondiaux de lutte contre le réchauffement planétaire. Elle a été adoptée en juin 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio, et elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Lobjectif ultime de la Convention est de "stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans latmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique [du fait de lhomme] dangereuse du système climatique. Il conviendra datteindre ce niveau dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent sadapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre dune manière durable."
La Convention désigne quelques principes directeurs. Le principe de "précaution" stipule que labsence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour différer ladoption de mesures quand il y a risque de perturbations graves ou irréversibles. Le principe de "responsabilités communes mais différenciées" des Etats impose aux pays développés dêtre à lavant-garde de la lutte contre les changements climatiques. Les autres principes touchent aux besoins spécifiques des pays en développement et à limportance doeuvrer pour un développement durable.
Les pays développés et en développement acceptent un certain nombre dengagements. Toutes les Parties doivent établir et soumettre des "communications nationales" présentant les inventaires des émissions de gaz à effet de serre par source et de leur absorption par "puits" (les forêts, par exemple). Elles doivent adopter des programmes nationaux datténuation des changements climatiques et mettre au point des stratégies dadaptation à leurs impacts. Elles doivent également favoriser le transfert de technologies et la gestion rationnelle, la conservation, et le renforcement des puits et des "réservoirs" de gaz à effet de serre. En outre, les Parties doivent tenir compte de lévolution climatique dans leurs politiques sociales, économiques et environnementales; coopérer dans les domaines scientifiques, techniques, et éducatifs; et encourager léducation, la sensibilisation du public, ainsi que léchange dinformations touchant à lévolution du climat.
Les pays industrialisés doivent également prendre plusieurs engagements spécifiques. La plupart des membres de lOrganisation pour la Coopération et le Développement Economiques (OCDE) ainsi que les Etats de lEurope de lEst et Centrale réunis sous le vocable de pays de lannexe I se sont engagés à adopter des politiques et des mesures visant à ramener, dici à lan 2000, leurs émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux de 1990. Ils doivent également soumettre périodiquement des communications nationales présentant en détail leurs stratégies face au changement climatique. Plusieurs Etats peuvent adopter des objectifs démissions conjoints. Les pays de lOCDE doivent prendre les mesures les plus rigoureuses, alors que ceux qui sont en transition vers une économie de marché bénéficient dune certaine souplesse.
Les pays les plus riches doivent fournir "des ressources financières nouvelles et additionnelles" et faciliter le transfert de technologie. Ceux que lon désigne sous le nom de pays de lannexe II (il sagit essentiellement de lOCDE) doivent fournir la "totalité des coûts convenus" encourus par les pays en développement pour présenter leurs communications nationales. Il doit sagir de ressources "nouvelles et additionnelles", et non dun redéploiement de laide au développement existante. Les Parties à lannexe II doivent également contribuer au financement de certains autres projets prévus par la Convention; elles doivent aussi encourager et financer le transfert ou laccès aux technologies écologiquement rationnelles, particulièrement au bénéfice des pays en développement Parties. La Convention reconnaît que les pays en développement Parties ne peuvent remplir leurs engagements quà hauteur de laide technologique et financière apportée par les pays développés.
Lorgane suprême de la Convention est constitué par la Conférence des Parties (CP). La CP réunit tous les Etats qui ont ratifié la Convention (plus de 170 en janvier 1998). Elle a tenu sa première session (CP-1) à Berlin en 1995 et va se réunir une fois par an, à moins que les Parties en décident autrement. Le rôle de la CP consiste à encourager et à examiner lapplication de la Convention. Elle doit faire le point périodiquement sur les obligations découlant des objectifs fixés par la Convention, sur les récentes connaissances scientifiques, ainsi que sur lefficacité des programmes nationaux de parade à lévolution climatique. La CP peut adopter de nouveaux engagements par le biais damendements et de protocoles; en décembre 1997, lors de sa troisième session (CP-3), elle a adopté le Protocole de Kyoto qui contient des obligations plus rigoureuses en ce qui concerne les émissions des pays développés, pour la période allant au-delà de lan 2000.
La Convention a également créé deux organes subsidiaires. Lorgane subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) fournit à la CP, en temps voulu, les renseignements et les avis sur les aspects scientifiques et technologiques de la Convention. Lorgane subsidiaire de mise en oeuvre (SBI) aide à suivre et à évaluer lapplication de la Convention. Deux organes temporaires supplémentaires ont été institués par la CP-1: le Groupe spécialisé chargé du Mandat de Berlin (AGBM), qui a mené à terme les négociations du Protocole de Kyoto et achevé ses travaux à Kyoto, en décembre 1997, et le Groupe spécialisé chargé de larticle 13 (AG13), qui a été créé afin dexaminer comment larticle 13 de la Convention pouvait aider les gouvernements à surmonter les difficultés quils sont susceptibles de rencontrer en remplissant leurs engagements. LAG13 présentera ses travaux lors de la CP-4.
Un mécanisme financier fournit des financements sous forme de dons ou à des conditions de faveur. La Convention stipule que ce mécanisme relève de la Conférence des Parties, devant laquelle il est responsable et qui définit ses politiques, les priorités de son programme, et les critères déligibilité. La représentation de toutes les Parties doit se faire de manière équitable et équilibrée, dans le cadre dun système de gestion transparent. Le fonctionnement de ce mécanisme financier peut être confié à une ou plusieurs entités internationales. La Convention charge provisoirement le Fonds pour lenvironnement mondial (FEM) de remplir ce rôle; cette mission a été prolongée pour une durée de quatre ans par la CP-1.
Un secrétariat est au service de la CP et de ses organes subsidiaires. Le secrétariat organise les sessions de la CP et de ses organes subsidiaires, rédige les documents officiels, assure le service des réunions, compile et diffuse les rapports quil reçoit, aide les Parties à compiler et à diffuser les informations, assure la coordination avec les secrétariats dautres organes internationaux compétents, et présente des rapports sur ses activités à la CP.
Le Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques renforce la réponse internationale à lévolution du climat. Adopté par consensus à la troisième session de la Conférence des Parties (CP-3), en décembre 1997, il contient de nouveaux objectifs pour les émissions des pays (développés) de lannexe I, pour la période postérieure à lan 2000. En mettant fin et en renversant la tendance à la hausse des émissions de gaz à effet de serre que ces pays ont connu depuis 150 ans, le Protocole promet de rapprocher la communauté internationale de la réalisation de lobjectif ultime de la Convention qui consiste à empêcher "toute perturbation anthropique [du fait de lhomme] dangereuse du système climatique".
Les pays développés se sont engagés à réduire leurs émissions collectives de six gaz à effet de serre fondamentaux dau moins 5%. Cet objectif de groupe doit être atteint par des réductions réparties comme suit: 8% de réduction pour la Suisse, la plupart des Etats de lEurope de lEst et Centrale, ainsi que pour lUnion européenne (lUE atteindra son objectif global par une répartition diversifiée entre ses Etats membres); 7% de réduction pour les Etats Unis; et 6% pour le Canada, la Hongrie, le Japon, et la Pologne. La Russie, la Nouvelle Zélande, et lUkraine doivent stabiliser leurs émissions, alors que la Norvège peut les augment de 1%, lAustralie de 8%, et lIslande de 10%. Ces six gaz sont rassemblés dans un "panier", où les réductions les touchant individuellement sont traduites en "équivalents CO2", et sont ensuite agrégées pour aboutir au résultat chiffré global.
Les objectifs fixés doivent être atteints par chaque pays au cours de la période 2008-2012. Le calcul se fera sur la moyenne obtenue au cours de ces cinq ans. En 2005, chacun doit avoir réalisé "des progrès dont [il peut] apporter la preuve". Pour mesurer les réductions touchant les trois gaz les plus importants dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), et oxyde nitreux (N20) -, lannée de référence utilisée est 1990 (à lexception de certains pays à léconomie en transition). Pour mesurer les réductions touchant trois gaz industriels à vie longue hydrofluorocarbones (HFC), hydrocarbures perfluorés (PFC), et hexafluorure de soufre (SF6) - on peut choisir comme année de référence, soit 1990, soit 1995.
Puisque le niveau des émissions augmenterait sans le Protocole, les réductions seront, en fait, bien supérieures à 5%. Par rapport à lan 2000, la totalité des réductions avoisinera les 10%. Cela vient de ce que de nombreux pays industrialisés, non seulement ne sont pas parvenus à leur objectif facultatif antérieur consistant à ramener, dici à lan 2000, leurs émissions à leurs niveaux de 1990, mais ont vu, en fait, leurs émissions grimper depuis 1990. Par rapport aux niveaux auxquels il faudrait sattendre en 2010, sans mesures pour réglementer les émissions, les objectifs fixés par le Protocole représentent une réduction de 30%.
Les pays vont disposer dun certain degré de souplesse quant aux manières deffectuer et de mesurer la réduction de leurs émissions. En particulier, un régime international d"échanges de droits démissions" sera créé entre pays industrialisés, leur permettant lacquisition et la cession de droits démissions. Ils auront également la possibilité dacquérir des "unités de réduction des émissions" en finançant certaines catégories de projets dans dautres pays développés. De plus, un "mécanisme pour un développement propre" permettra aux pays industrialisés de financer des projets pour réduire les émissions dans les pays en développement et dêtre crédités pour ce faire. Les lignes directrices touchant au fonctionnement de ces différents mécanismes restent encore à élaborer.
Ils vont encore réduire leurs émissions dans de nombreux secteurs de léconomie. Le Protocole encourage les gouvernements à coopérer et à utiliser lénergie de manière plus rationnelle, à réformer les secteurs de lénergie et des transports, à favoriser les énergies renouvelables, à supprimer les mesures fiscales et les imperfections du marché inadéquates, à limiter les émissions de méthane imputables à la gestion des déchets et aux réseaux dénergie, et à protéger les forêts et les autres "puits" de carbone. La mesure des variations nettes des émissions du fait des forêts (total des émissions, déduction faite des quantités de CO2 absorbées) est dune grande complexité méthodologique et doit encore être mise au point.
Le Protocole va faire progresser lexécution des engagements pris préalablement par tous les pays. Aux termes de la Convention, tant les pays développés que ceux en développement sont convenus de prendre les mesures propres à limiter leurs émissions et à favoriser ladaptation aux futures conséquences des changements climatiques; de soumettre des informations sur leurs programmes nationaux de lutte contre les changements climatiques et leurs inventaires; de promouvoir le transfert de technologie; de coopérer en matière de recherche scientifique et technique; et dencourager la sensibilisation, léducation, et la formation du public. Le Protocole réitère la nécessité de fournir "des ressources financières nouvelles et additionnelles afin de couvrir la totalité des coûts convenus encourus par les pays en développement pour progresser dans lexécution de ces engagements".
Le nouvel accord fera lobjet dun examen périodique. Les Parties prendront "les mesures voulues" sur la base des données scientifiques, techniques, et socio-économiques les plus sûres. Le premier examen aura lieu lors de la seconde CP agissant comme réunion des Parties au Protocole. Les discussions portant sur les engagements pour la période postérieure à 2012 doivent commencer dici à 2005.
La Conférence des Parties (CP) de la Convention agira également comme réunion des Parties (RP) au Protocole. Cette construction administrative est destinée à réduire les coûts et à faciliter la gestion du dispositif intergouvernemental. Les Parties à la Convention qui ne seront pas Parties au Protocole pourront participer aux réunions du Protocole en tant quobservateurs.
Le Protocole a été ouvert à la signature pour une année, à compter du 16 mars 1998. Il entrera en vigueur 90 jours après quil ait été ratifié par au moins 55 Parties à la Convention, notamment des pays développés représentant au moins 55% des émissions totales de dioxyde de carbone de ce groupe, en 1990. Dans lintervalle, les gouvernements continueront à remplir leur engagements au titre de la Convention sur les changements climatiques. Ils vont également travailler sur de nombreuses questions dordre pratique touchant au Protocole et à sa future mise en oeuvre lors de leurs réunions habituelles au sein de la CP et de ses organes subsidiaires.
Lors des réunions consacrées à lévolution du climat, les négociateurs se servent abondamment de sigles et de vocables techniques particuliers, dont voici les plus importants.
I) Les protagonistes
amis du (de la) Président(e) Il sagit de délégués choisis par la Présidence (en tenant compte du respect de léquilibre politique entre les différents intérêts en jeu) pour aider à laccomplissement de tâches spécifiques.
AOSIS LAlliance des petits Etats insulaires est une coalition de petits pays insulaires dont le littoral est peu élevé. Ces pays particulièrement vulnérables à lélévation du niveau des mers adoptent des positions communes en matière de changements climatiques. Ses 42 membres et observateurs sont: Antigua et Barbuda, les Antilles néerlandaises, les Bahamas, la Barbade, Belize, Cap Vert, Chypre, les Comores, les Iles Cook, Cuba, la Dominique, Fidji, la Grenade, Guam, la Guinée-Bissau, la Guyane, la Jamaïque, Kiribati, les Maldives, Malte, les Iles Marshall, lîle Maurice, les Etats fédérés de Micronésie, Nauru, Niue, Palau, la Papouasie Nouvelle Guinée, St. Kitts et Nevis, Ste Lucie, St. Vincent et les Grenadines, les îles Samoa, les îles Samoa occidentales (Etats Unis), Sao Tomé et Principe, les Seychelles, Singapour, les Iles Salomon, le Surinam, Tonga, Trinidad et Tobago, Tuvalu, les îles Vierges, et Vanuatu.
Bureau Il est chargé de guider les travaux de la CP. Ses 10 membres sont des délégués élus par les cinq groupes régionaux et comprennent notamment le Président de la CP, les six vice-présidents, les Présidents du SBI et du SBSTA, ainsi quun rapporteur. En outre, chaque organe subsidiaire possède son propre bureau.
Comité intergouvernemental de négociation (CIN) Le CIN sest réuni à cinq reprises entre février 1991 et mai 1992 en vue de rédiger la Convention; il sest réuni à nouveau six fois pour préparer la CP-1, avant dachever ses travaux en février 1995.
Comité plénier Souvent créé par la CP pour faciliter la négociation dun texte. A lachèvement de ses travaux, il transmet son texte à la CP, laquelle le finalise et procède alors à son adoption en séance plénière.
Conférence des Parties (CP) La CP constitue lorgane suprême de la Convention. Elle se réunit habituellement une fois par an pour évaluer les progrès de la Convention. Par "conférence", il ne faut pas entendre "réunion" mais plutôt "association", ce qui explique le caractère apparemment redondant de lexpression "première session de la Conférence des Parties".
CP/RP Lorgane suprême du Protocole de Kyoto sera la CP, laquelle assurera le service des réunions des Parties (RP) au Protocole. Pour une meilleure gestion et pour une bonne coordination avec la Convention, les sessions de la CP et des CP/RP auront lieu au cours de la même période.
délégation nationale Il sagit dau moins une personnalité, habilitée à représenter son pays et à négocier au nom de son gouvernement.
économies en transition (EET) Il sagit des économies des pays du Centre et de lEst de lEurope, ainsi que des républiques qui formaient anciennement lUnion Soviétique, qui sont en transition vers une économie de marché.
Fonds pour lenvironnement mondial (FEM) Le FEM, doté de plusieurs milliards de dollars a été créé par la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement, ainsi que par le Programme des Nations Unies pour lenvironnement, en 1990. Il gère le "mécanisme financier" de la Convention, à titre provisoire, et finance les projets de pays en développement qui ont une incidence positive sur lévolution du climat mondial.
Groupe des 77 et la Chine Le Groupe des 77 a été créé en 1967 sous les auspices de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Il cherche à harmoniser les positions de ses 132 pays en développement membres, lors des négociations.
Groupe dexperts intergouvernemental sur lévolution du Climat (GIEC) Le GIEC a été créé en 1988 par lOrganisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour lenvironnement. Il a mené, avec rigueur, létude de la littérature scientifique et technique disponible dans le monde, et a publié des rapports dévaluation reconnus mondialement comme la source dinformation la plus crédible sur les changements climatiques. Les travaux du GIEC répondent également à des questions de méthodologie et aux demandes spécifiques qui lui sont adressées par les organes subsidiaires de la Convention.
Groupe spécialisé chargé de larticle 13 (AG13) Il sagit dun organe (comité) subsidiaire créé par la CP-1 afin dexplorer les voies et moyens susceptibles daider les gouvernements à surmonter les difficultés quils peuvent rencontrer en remplissant leurs engagements.
Groupe spécialisé chargé du Mandat de Berlin (AGBM) Il sagit dun organe subsidiaire créé par la CP-1 en vue de diriger les discussions qui ont conduit à ladoption du Protocole de Kyoto; lAGBM a achevé ses travaux lors dune ultime réunion, le 30 novembre 1997.
groupes régionaux Les cinq groupes régionaux se réunissent en privé pour discuter de certaines questions et pour nommer les membres du bureau et dautres personnalités. Il sagit de lAfrique, de lAmérique Latine et des Caraïbes (GRULAC), de lAsie, de lEurope Centrale et de lEst (CEE) et de lEurope occidentale et autres Etats (WEOG).
JUSSCANNZ Ces pays développés, qui nappartiennent pas à lUE, se réunissent en tant que groupe pour discuter de différentes questions; il sagit du Japon, des Etats Unis, de la Suisse, du Canada, de lAustralie, de la Norvège, et de la Nouvelle Zélande. Peuvent participer à ces réunions lIslande, le Mexique et la République de Corée.
non-Partie Il sagit dun Etat qui na pas ratifié la Convention mais qui peut assister aux discussions en tant quobservateur.
observateur La CP et ses organes subsidiaires permettent habituellement à des observateurs accrédités dassister à leurs réunions. Il sagit notamment des Nations Unies et de leurs agences spécialisées, de lAgence internationale de lénergie atomique, dEtats non-Partie, ainsi que dorganismes compétents publics, ou privés.
OCDE - LOrganisation pour la Coopération et le Développement Economiques est constituée par lAllemagne, lAustralie, lAutriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, lEspagne, les Etats-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, lIrlande, lIslande, lItalie, le Japon, le Luxembourg, le Mexique, la Nouvelle Zélande, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République de Corée, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, et la Turquie.
organe subsidiaire Il sagit dun comité qui aide la Conférence des Parties. Deux dentre eux sont définis par la Convention: lorgane subsidiaire de mise en oeuvre et lorgane subsidiaire de conseil scientifique et technologique. La CP-1 a également institué deux autres organes: le Groupe spécialisé chargé du Mandat de Berlin et le Groupe spécialisé chargé de larticle 13. Des organes subsidiaires supplémentaires peuvent être créés si nécessaire.
Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) Il sert de lien entre les renseignements et les évaluations provenant des experts (du GIEC, notamment) et les éléments nécessaires à la CP pour définir sa politique.
Organe subsidiaire de mise en oeuvre (SBI) Il formule des recommandations sur les questions dapplication et de politique climatique pour la CP et, sur demande, pour les autres organes de la Convention.
organisations non gouvernementales (ONG) De nombreuses ONG compétentes ont assisté aux discussions sur lévolution climatique en tant quobservateurs afin dexercer une influence réciproque sur les délégués et sur les journalistes et dapporter des informations. Les ONG doivent être à but non lucratif; il peut sagir notamment dassociations écologistes, dorganismes de recherche, de groupements dindustriels et dhommes daffaires, ainsi que de représentants de municipalités et dautorités locales.
Partie Un Etat (ou une organisation dintégration économique régionale, comme la Communauté économique européenne) qui accepte dêtre lié par un traité et pour lequel ce traité est en vigueur.
Parties à lannexe I Les pays industrialisés qui figurent dans cette annexe à la Convention sefforcent de ramener, dici à lan 2000, leurs émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux de 1990, conformément à larticle 4.2(a) et (b). Ils ont également accepté les objectifs fixés pour leurs émissions pendant la période 2008-2012, conformément à larticle 3 et à lannexe B du Protocole de Kyoto. Y figurent notamment les 24 membres originaires de lOCDE, lUnion européenne ainsi que 14 pays à léconomie en transition (la Croatie, le Liechtenstein, Monaco et la Slovénie les ont rejoints lors de la CP-3, et la République Tchèque et la Slovaquie ont remplacé la Tchécoslovaquie).
Parties à lannexe II Les pays riches qui figurent dans cette annexe à la Convention ont lobligation particulière daider les pays en développement par des contributions financières et technologiques. Y figurent notamment les 24 membres originaires de lOCDE et lUnion européenne.
Président (Présidente) Les gouvernements participants élisent un(e) Président(e) pour les organes subsidiaires parmi les délégués. Différent(e)s Président(e)s peuvent être élu(e)s à la tête dautres groupes informels. Le(La) Président(e) est chargé(e) de faciliter les progrès permettant daboutir à un accord et garde ses fonctions durant lintersession, jusquà la prochaine CP.
secrétariat Il est composé de fonctionnaires internationaux; il est au service de la CP et doit en assurer le bon fonctionnement; le secrétariat organise les réunions, compile et prépare les rapports, assure la coordination avec les autres organes internationaux compétents. Le secrétariat dépend administrativement des Nations Unies.
Union européenne (UE) En tant quorganisation dintégration économique régionale, lUnion européenne peut être, et est effectivement, Partie à la Convention; cependant, elle ne dispose pas dun droit de vote distinct de celui de chacun de ses Etats Membres. Elle peut également être Partie au Protocole. Puisquelle a signé la Convention alors quelle était encore la Communauté économique européenne (CEE), cette dénomination reste utilisée officiellement pour tous les aspects formels de la Convention. Ses membres sont lAllemagne, lAutriche, la Belgique, le Danemark, lEspagne, la Finlande, la France, la Grèce, lIrlande, lItalie, le Luxembourg, les Pays Bas, le Portugal, le Royaume Uni et la Suède.
II) Le déroulement de laction (réunions, documents, fonctionnement)
amendement La CP peut modifier le texte actuel de la Convention par consensus ou, si un consensus ne peut être obtenu, par un vote à la majorité des trois quarts des Parties présentes et votantes.
Conference Room Papers (CRP) Catégorie de documents de séance faisant état de nouvelles propositions ou du résultats des travaux en cours et uniquement destinés à être utilisés pendant la session.
consensus Un accord peut être obtenu sans vote lorsquaucune objection nest formulée par les délégations.
déclaration Il sagit dun communiqué de caractère politique effectué par des ministres participant à une réunion dimportance majeure (par exemple, la Déclaration ministérielle de Genève de la CP-2).
décision Contrairement à une résolution, une décision est un accord formel qui possède un caractère contraignant. Elle appartient à lensemble des décisions qui oriente les travaux de la CP.
Deuxième Rapport dévaluation du GIEC (SAR) Egalement connu sous le nom de "Changements Climatiques 1995", le Deuxième Rapport dévaluation du GIEC a été rédigé et révisé par environ 2 000 scientifiques et experts du monde entier. Il est parvenu à la conclusion qu "un faisceau déléments suggère quil y a une influence perceptible de lhomme sur le climat mondial", il a également confirmé lexistence doptions "sans regrets" ainsi que de stratégies, efficaces en terme de coûts, susceptibles de lutter contre lévolution du climat.
documents Les documents officiels sont à la disposition de tous et portent le logo des Nations Unies et de la Convention-cadre sur les changements climatiques, ainsi quun numéro de référence, par exemple: FCCC/CP/1997/1. Les documents de précession sont mis à disposition, préalablement à la réunion, la plupart du temps dans les six langues officielles des Nations Unies. Les documents de séance sont distribués sur place. Fréquemment, des documents nayant aucun caractère officiel sont distribués par les observateurs hors des salles de réunion. (Voir également CPR, L.docs, Misc. docs, et documents officieux.)
documents officieux Documents de séance publiés de manière officieuse dans le but de faciliter les négociation; ils narborent pas de symbole officiel quoiquils puissent porter un numéro didentification et le nom de leurs auteurs.
entre crochets - Pendant les négociations est mise entre crochets [ ] la section dun texte faisant encore lobjet de discussions, et sur laquelle un accord nest pas encore intervenu.
entrée en vigueur Les accords internationaux, et notamment les protocoles et les amendements, ne sont juridiquement contraignants quaprès avoir été ratifiés par un nombre déterminé de pays; la Convention-cadre sur les changements climatiques a fixé ce nombre à 50, leur entrée en vigueur, pour chaque nouvelle Partie, intervient 90 jours après que cette dernière ait déposé sa ratification.
groupe de travail La CP ou le Comité plénier peut instituer une réunion à composition non-limitée au sein de laquelle les Parties peuvent négocier avant de transmettre le texte ayant fait lobjet dun accord à une réunion plénière en vue de son adoption formelle. Les observateurs ne peuvent généralement pas y participer.
groupes de rédaction En vue de faciliter les négociations, le Président de la CP, ou le Président dun comité ou dun organe subsidiaire, peut créer un groupe de rédaction plus restreint qui se réunira séparément et en privé pour préparer un projet de texte. Les observateurs ne peuvent généralement pas y participer.
groupes de contact officieux Sur instruction du Président de la CP, ou du Président dun comité ou dun organe subsidiaire, les délégués peuvent se réunir en privé pour discuter de questions spécifiques afin de rapprocher différents points de vue, de parvenir à un compromis et de convenir dune proposition, présentée souvent sous forme de texte.
L. docs Documents de séance présentant des projets de rapports et de textes en vue de leur adoption par la CP ou les organes subsidiaires, habituellement dans les 6 langues officielles des Nations Unies.
Mandat de Berlin Emanant de la CP-1, le Mandat de Berlin a lancé les discussions qui ont conduit à ladoption du Protocole de Kyoto.
misc. docs Il sagit de divers documents, publiés sur papier libre ne portant pas lentête des Nations Unies; ils ont habituellement un caractère transitoire, il sagit notamment dopinions ou de commentaires provenant dune délégation, et publiés tels quels, sans avoir fait lobjet dune révision formelle.
programme de travail Il sagit du programme de travail, assorti dun échéancier, que les délégués adoptent et qui guide leurs travaux; le programme de travail annoté contient une explication plus détaillée de chacun des points figurant au programme de travail.
protocole Un protocole est lié à une convention originale, mais constitue un accord additionnel distinct qui doit être signé et ratifié par les Parties à la convention. En règle générale, les protocoles renforcent une convention en y apportant de nouveaux engagements plus détaillés.
ratification Après quun pays ait signé, soit la Convention, soit le Protocole, il doit le ratifier, souvent avec lapprobation de son parlement ou dun autre organe législatif. Linstrument de ratification doit être déposé auprès du dépositaire (dans le cas présent, le Secrétaire général des Nations Unies) afin que démarre le compte à rebours des 90 jours qui feront de lui une Partie.
recommandation Na pas la force dune décision ou dune résolution, et na pas de caractère contraignant pour les Parties.
règles de procédure Il sagit des règles qui régissent le vote, lorganisation et le fonctionnement de la CP, y compris les procédures touchant à la prise de décisions et les règles gouvernant la participation. La CP na pas encore adopté de règles de procédure, mais toutes les règles habituelles (à lexception de celle concernant la procédure de vote) sont actuellement appliquées.
réserve Une Partie peut accepter une décision de la CP tout en exprimant des réserves et des préoccupations qui sont officiellement enregistrées. Cependant, aucune réserve ne peut être faite à la Convention elle-même, ou au Protocole.
résolution Contrairement aux décisions, les résolutions ne peuvent généralement faire partie intégrante de lensemble des décisions qui oriente les travaux de la CP. Les recommandations sont lexpression dindications et dopinions, plutôt que des actes juridiques durables.
réunions et sessions Chaque session de la CP est divisée en un certain nombre de réunions. Chaque réunion est généralement programmée de 10.00 à 13.00 heures, ou de 15.00 à 18.00 heures, ce qui fait que la matinée du 2 novembre constituera la première réunion de la quatrième session de la Conférence des Parties.
SAR.- Deuxième Rapport dévaluation du GIEC (de langlais "Second Assessment Report")
session plénière Il sagit de la réunion de toute la CP à loccasion de laquelle sont prises toutes les décisions de caractère officiel.
sessions de la CP La première session de la Conférence des Parties (CP-1) sest tenue à Berlin, du 28 mars au 7 avril 1995, la seconde (CP-2) à Genève, du 8 au 19 juillet 1996, la troisième (CP-3) à Kyoto, du 1er au 10 décembre 1997, et la quatrième (CP-4) se tient à Buenos Aires, du 2 au 13 novembre 1998.
signature Un chef dEtat ou de gouvernement, ou une autre personnalité habilitée, indique que son pays est daccord avec le texte de la Convention, ou du Protocole, et son intention den devenir Partie, en y apposant sa signature.
TAR.- Troisième Rapport dévaluation du GIEC (de langlais "Third Assessment Report")
troisième Rapport dévaluation Le troisième Rapport dévaluation du GIEC devrait être finalisé à la fin de lan 2000, et publié début 2001.
III) Les questions de fonds
activités exécutées conjointement (AEC) Pendant une phase pilote qui sachève en lan 2000, les AEC peuvent être réalisées en partenariat entre un investisseur dun pays développé et son associé dans le pays daccueil. Leur objet est damener les fonds du secteur privé vers le transfert de technologie et de savoir faire (Voir aussi application conjointe.)
application conjointe (AC) Le Protocole de Kyoto institue un mécanisme par lequel un pays développés peut recevoir des "unités de réductions des émissions" lorsquil contribue à financer des projets visant à réduire les émissions dans un autre pays développé (y compris dans un pays à léconomie en transition). Certains éléments de cette approche sont expérimentés sous la forme des activités exécutées conjointement (voir AEC).
Article 4.1 Cet article de la Convention présente les engagements dordre général pris par toutes les Parties en développement et développées.
Article 4.2 Cet article de la Convention contient les engagements spécifiques pris uniquement par les pays développés Parties (ceux qui figurent à lannexe I), en particulier lengagement de prendre des mesures propres à ramener, dici à lan 2000, leurs émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux de 1990.
CDM - Mécanisme pour un développement propre (de langlais "Clean Development Mechanism)
communications nationales Une exigence centrale de la Convention (et du Protocole) réside dans lobligation pour chaque Partie dinformer les autres Parties des dispositions nationales ayant un rapport avec lévolution du climat. De nombreux pays développés ont présenté leur second rapport et les pays en développement ont commencé à soumettre leur premier.
échanges de droits démissions Le Protocole de Kyoto institue un mécanisme par lequel les Parties sétant engagées à limiter leurs émissions peuvent participer à des échanges de droits démissions avec dautres Parties. Ce dispositif vise à apporter plus de souplesse et à assurer un meilleur rendement économique aux pays développés soumis à lobligation juridiquement contraignante de réduire leurs émissions, au titre du Protocole de Kyoto.
engagements chiffrés en matière de limitation et de réduction des émissions Objectifs assortis déchéances précisant la hauteur à laquelle les pays développés doivent limiter ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour se conformer aux engagements juridiquement contraignants quils ont pris au titre du Protocole de Kyoto.
engagements volontaires A Kyoto, un projet darticle qui aurait permis aux pays en développement dadhérer volontairement à des objectifs démissions juridiquement contraignants a été abandonné dans les dernières heures de négociation. Comme cette question demeure importante pour certains négociateurs, elle peut faire lobjet de discussions à Buenos Aires.
examen approfondi (IDR) La première présentation des communications nationales par les pays développés à fait lobjet dune série de contrôles détaillés qui comprend généralement la visite de chaque pays par une équipe internationale dexperts.
gaz à effet de serre (GES) Les GES principalement responsables du changement climatique sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), et loxyde nitreux (N20). Le Protocole de Kyoto couvre également les hydrofluorocarbones (HFC), les hydrocarbures perfluorés (PFC), et lhexafluorure de soufre(SF6).
"hot air" Fait référence au risque présenté par le fait que certains gouvernements, pouvant remplir leurs objectifs démissions avec un minimum defforts, seront à même dinonder le marché de crédits démissions (ou d"air chaud"), entraînant une moindre motivation dans les autres pays, pour réduire leurs émissions.
mécanisme financier Tel que le définit la Convention, son rôle consiste à transférer des fonds et de la technologie aux pays en développement, sous forme de dons ou à des conditions de faveur, sous la conduite de la CP. Le Fonds pour lenvironnement mondial "gère" ce mécanisme de manière transitoire.
mécanismes Le Protocole de Kyoto crée trois mécanismes conçus pour apporter une plus grande souplesse et pour réduire les coûts engendrés par la réduction des émissions; il sagit du mécanisme pour un développement propre, des échanges de droits démissions, et de lapplication conjointe.
mécanisme pour un développement propre (CDM) - Le Protocole de Kyoto crée un CDM permettant aux pays industrialisés de financer des projets aboutissant à une réelle réduction des émissions dans des pays en développement et dobtenir, en conséquence, un crédit dunités de réduction certifiée.
politiques et mesures Les pays doivent décider des politiques et des mesures à adopter en vue de réaliser leurs objectifs démissions. Certaines des politiques et des mesures que les Parties peuvent envisager de mettre en oeuvre sont énumérées dans le Protocole de Kyoto et sont susceptibles doffrir des opportunités pour une coopération intergouvernementale.
puits Au titre du Protocole de Kyoto, les pays développés peuvent inclure les variations nettes de leurs émissions (calculées en soustrayant les absorptions des émissions de CO2) du fait de certaines activités liées au changement daffectation des terres et à la foresterie. Le calcul de leffet des puits (laugmentation de la végétation tend à absorber le dioxyde de carbone présent dans latmosphère) est méthodologiquement complexe et doit encore faire lobjet déclaircissements.
révision des engagements Les Parties doivent périodiquement examiner ladéquation de larticle 4.2 (a) et (b) de la Convention fixant les engagements des pays développés pour ce qui regarde la limitation de leurs émissions. La première révision a eu lieu lors de la CP-1 et a conduit au Mandat de Berlin et à ladoption du Protocole de Kyoto. La seconde révision doit se faire à Buenos Aires.